AlexandreAdler (Auteur) Claude-Christine Farny (Traduction) Johan-Frédérik Hel-Guedj (Traduction) Anatole Muchnik (Traduction) Comment sera le monde de

ccueil>SociĂ©tĂ© J’ai connu Alexandre Adler du temps oĂč il Ă©tait membre du PCF et oĂč nous intellectuels Ă©tions frĂ©quemment appelĂ©s Ă  nous rencontrer Ă  la Nouvelle critique il m’arrive de relire certains numĂ©ros et je suis stupĂ©faite de la richesse culturelle des contributions, RĂ©volutio, dont j’étais rĂ©dactrice en chef-adjointe. Cela donnait souvent lieu Ă  des joutes et Alexandre avec son brio, son goĂ»t du paradoxe Ă©tait toujours celui qui surprenait pour le meilleur et le pire. Il est allĂ© vers d’autres rivages, mais il est aussi selon moi restĂ© “un stalinien” lĂ  aussi pour le pire et pas toujours pour le meilleur. Comme ici dans cet Ă©tonnant rapprochement entre la France de la deuxiĂšme guerre mondiale oĂč il y aurait eu des “braves gens” agissant de maniĂšre spontanĂ©e, bref! selon lui il y aurait eu un gĂ©nĂ©ral de Gaulle mais pas de PCF, dont il ne dit pas mot, pas plus que du programme du CNR et la maniĂšre dont il redresse la France, crĂ©e les trente glorieuses. Bref tout ça dĂ©pend des “braves” types. Ce qui lui permet par une pirouette dont il a le secret de faire les louanges de Macron qui ne se dĂ©brouille pas si mal
 Le paradoxe chez Adler a souvent pour fonction de masquer les lacunes du raisonnement, de permettre d’audacieuses analogies mal fondĂ©es. Mais pour rester sur l’objet -titre de son interview, j’avais Ă©galement suivi ses commentaires sur le rapport de la CIA et je confirme son propos. Des prĂ©monitions de la CIA Ă  leur mise en Ɠuvre sous Trump, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas faute de preuves. On sait en effet que le terme corona est un terme gĂ©nĂ©rique pour un type de virus mais vu les preuves que nos mĂ©dias apportent sur la Chine, celle de l’inscription dans un rapport de la CIA pĂšse d’un poids nettement plus lourd note de Danielle Bleitrach pour histoire et sociĂ©tĂ©. Public SĂ©nat vous propose le regard, l’analyse, la mise en perspective de grands experts sur une crise dĂ©jĂ  entrĂ©e dans l’Histoire. Aujourd’hui, le regard de
 Alexandre Adler, journaliste, historien, spĂ©cialiste des questions de gĂ©opolitique. LE 24 MAR 2020 Par Rebecca Fitoussi 5mn En 2005, Alexandre Adler prĂ©façait pour les Ă©ditions Robert Laffont Le nouveau rapport de la CIA – Comment sera le monde demain », rĂ©sultat de deux ans de travail de plusieurs dizaines d’experts Ă©valuant la situation de la planĂšte sur les quinze annĂ©es Ă  venir 2005-2020. Cette crise du Covid-19, les experts l’avaient prĂ©dite avec une prĂ©cision saisissante. Alexandre Adler revient sur ce rapport et se projette dans l’aprĂšs-crise. Selon lui, cette Ă©pidĂ©mie sera un tournant pour l’avenir du monde et annonce de profondes transformations. Pourriez-vous d’abord nous recontextualiser la publication de ce rapport qui annonçait une Ă©pidĂ©mie mondiale et la façon dont vous avez Ă©tĂ© amenĂ© Ă  le commenter ? Oui, je dois quelques explications Ă  nos lecteurs sur ce rapport de la CIA qui me donne un peu le statut de prophĂšte. [rires] Je rappelle d’abord que les rapports de la CIA Ă©taient rĂ©guliers, ils avaient l’habitude d’y Ă©voquer la situation gĂ©opolitique avec des questions comme La Russie va-t-elle rester dans une semi-dĂ©mocratie ou va-t-elle connaĂźtre un Ă©pisode autoritaire ? Ou d’autres questions comme la Chine reprĂ©sente-t-elle une menace ?». Des questions pour lesquelles j’avais une certaine compĂ©tence. Les Ă©ditions Robert Laffont me demandaient alors d’écrire des introductions oĂč je prenais position sur ce que racontait la CIA. Cela intĂ©ressait beaucoup de monde, c’était une idĂ©e trĂšs intelligente de la CIA. Au lieu d’envoyer ce genre de rapport Ă  quelques personnalitĂ©s triĂ©es sur le volet, l’idĂ©e Ă©tait de s’adresser Ă  l’opinion publique et de la prendre Ă  tĂ©moin, de se mettre au service du public. Que prĂ©disait ce rapport ? Quel Ă©tait le scenario ? Je l’avais moi-mĂȘme oubliĂ©, mais le terme corona » apparaĂźt dans ce texte Ă©crit dĂšs 2005. Corona » est un terme codĂ© qui Ă©tait utilisĂ© par les Ă©pidĂ©miologistes en AmĂ©rique pour nommer ce qu’ils considĂ©raient comme la pandĂ©mie ultime. De pandĂ©mie en pandĂ©mie, nous allions avoir une pandĂ©mie qui allait vĂ©ritablement s’étendre Ă  la Terre entiĂšre. Pourquoi ? Et bien parce que la mondialisation avait atteint un stade trĂšs avancĂ©. La CIA mettait en garde, et j’étais plutĂŽt d’accord. J’étais assez critique, non pas de la mondialisation que je considĂ©rais comme un phĂ©nomĂšne inĂ©vitable et qui comporte de nombreux Ă©lĂ©ments trĂšs positifs, mais elle avait aussi des Ă©lĂ©ments nĂ©gatifs. Par exemple, et c’était ce Ă  quoi la CIA Ă©tait dĂ©jĂ  sensible, le fait que les Etats-Unis, pour des raisons de coĂ»ts de court terme, s’étaient complĂštement mis Ă  la disposition de la Chine qui fabriquait pratiquement tous les produits pharmaceutiques dont l’AmĂ©rique avait besoin. Le pays avait quasiment tirĂ© un trait sur son industrie pharmaceutique, qu’il faisait faire Ă  l’étranger. La CIA disait dans ce rapport que ce n’était pas trĂšs sage. Dans mes commentaires Ă  l’époque, j’abondais dans ce sens parce que je savais que la France avait la tentation de le faire aussi. Elle l’a d’ailleurs fait malheureusement. Il fallait maintenir un certain nombre de productions stratĂ©giques et de stocks nĂ©cessaires sur place. Dans ce rapport, les prĂ©cisions sur le virus, sur son mode de propagation, sont saisissantes
 apparition d’une nouvelle maladie respiratoire humaine virulente, extrĂȘmement contagieuse », voyageurs prĂ©sentant peu ou pas de symptĂŽmes » qui pourraient transporter le virus sur les autres continents ». Comment cela a-t-il Ă©tĂ© possible ? Parce que c’était dĂ©jĂ  arrivĂ©. Cela nous ramĂšne aux livres de Tom Clancy qui lui aussi Ă©crivait Ă  partir de l’expertise de la CIA. Il racontait de maniĂšre effrayante une Ă©pidĂ©mie d’Ebola. Et effectivement, Ă  l’époque, Ebola n’était pas du tout maĂźtrisĂ©. Entre temps, les Instituts Pasteur et leurs Ă©quivalents ont trouvĂ© le vaccin pour Ebola, ce qui est presque un miracle. Nous n’avons plus d’Ebola, mais nous avons cette maladie qui est Ă  la fois effrayante parce que nous n’avons pas encore trouvĂ© le vaccin mais beaucoup moins dangereuse du point de vue de la mortalitĂ©. Au moment de la sortie de ce rapport, quelles ont Ă©tĂ© les rĂ©actions internationales ? A-t-il Ă©tĂ© pris au sĂ©rieux par les autoritĂ©s des diffĂ©rents pays ? Il n’y a eu aucune rĂ©action ! Aucune ! Parce que c’était un rapport parmi d’autres. Et certainement pas en France. On n’a rien fait de particulier et c’est vrai de tous les pays europĂ©ens. C’était chacun pour soi et tout le monde Ă©tait tout Ă  fait insouciant. Il y avait un sentiment, comme toujours quand on avance, oĂč on pense que cela n’arrive qu’aux autres. Dans ce rapport, la suite envisagĂ©e fait froid dans le dos. Il Ă©voque de nouveaux cas de coronavirus qui apparaitraient par vague, trĂšs rĂ©guliĂšrement et qui finiraient par tuer des millions de personnes
 Quel crĂ©dit peut-on accorder Ă  cette thĂ©orie ? Je pense que la CIA a voulu provoquer un choc Ă©motionnel Ă  ses lecteurs. Leur disant, si vous ne faites rien, ces drames viendront et ne viendront pas une fois mais Ă  plusieurs reprises. C’est parfaitement possible, sauf que maintenant que nous avons connu cette pĂ©riode de pandĂ©mie mondiale avec la premiĂšre conjoncture mondiale qui affecte la totalitĂ© de la Terre, cela peut changer la donne. C’est quand mĂȘme renversant de penser que nous sommes tous, au mĂȘme moment, au mĂȘme endroit, arrĂȘtĂ©s. Et lĂ  je pense aux mots de mon maĂźtre Louis Althusser ndlr philosophe qui avait lu cela chez Hegel, le philosophe allemand l’humanitĂ© avance toujours, mais toujours par sa nĂ©gativitĂ©. » C’est-Ă -dire que c’est toujours par un phĂ©nomĂšne nĂ©gatif que des phĂ©nomĂšnes par ailleurs massivement positifs arrivent, comme le fait que l’humanitĂ© est Une et que maintenant nous sommes tous dans le mĂȘme bateau. Et bien pour y arriver, nous sommes passĂ©s par cette pandĂ©mie. Comment trouvez-vous l’organisation du monde face Ă  cette crise ? De nombreux Etats ont fermĂ© leurs frontiĂšres
 Les Ă©conomies se referment sur elles-mĂȘmes
 L’heure est-elle au repli ? Cette crise sonne-t-elle le glas de la mondialisation ? Pas du tout ! Les gens voient Ă  quel point le repli, indispensable en ce moment pour prĂ©venir l’épidĂ©mie, est grave pour les sociĂ©tĂ©s et pour les Ă©conomies. Les gens sont certes prĂ©servĂ©s des pires flĂ©aux, mais ils sont pauvres ! Ils sont appauvris comme nous le sommes aujourd’hui dans toute l’économie française par ces mesures de containment » ndlr endiguement qui sont nĂ©cessaires. Toutes les entreprises qui font faillite ou toutes celles qui ont des dettes Ă©pouvantables, le voient bien aujourd’hui. Donc on comprend comment le protectionnisme, les circuits courts, etc
 Ce sont surtout les cerveaux courts, les circuits courts ! Toute la classe politique française, jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, nous annonce un AprĂšs
 DiffĂ©rent sur le plan idĂ©ologique, Ă©conomique, social
 Vous croyez Ă  une rĂ©volution ? Un tournant ? Cela vous semble-t-il possible ? Oui je le crois. Nous sommes sur une pente ascendante. Je le sens. Pendant la guerre, on a vu tant de Français et de braves gens qui sans mot d’ordre d’organisations de rĂ©sistance, encore Ă  peine dĂ©veloppĂ©es, ont eu les bons gestes. Cacher des juifs, cacher des rĂ©sistants, cacher le ravitaillement que les Allemands pillaient de façon Ă©hontĂ©e
 Tout cela, ce sont des gestes de survie de la sociĂ©tĂ© qui ont fait une autre sociĂ©tĂ© en 1945. Nous avons eu une sociĂ©tĂ© beaucoup plus fraternelle et beaucoup plus courageuse dans laquelle des gens jeunes ont remplacĂ© des gens trop ĂągĂ©s et qui ont insufflĂ© ce qu’on a appelĂ© Les Trente Glorieuses ». Ce genre de phĂ©nomĂšne, nous l’avons dĂ©jĂ  connu. Et dramatiquement, puisqu’il s’agissait lĂ  d’une tragĂ©die sans prĂ©cĂ©dent. Vous imaginez le choc qu’a Ă©tĂ© 1940, pour une France qui se pensait encore comme une grande puissance mondiale. Et du jour au lendemain, cette chute ! Puis cette remontĂ©e avec le GĂ©nĂ©ral de Gaulle. Il n’y a pas de De Gaulle en France aujourd’hui mĂȘme si je trouve que notre PrĂ©sident Macron se dĂ©brouille avec beaucoup de courage et beaucoup de sang-froid dans une situation trĂšs difficile. Et d’ailleurs les sondages le prouvent. Les Français se disent heureusement qu’il est lĂ  quand mĂȘme ! ». Un certain nombre de querelles sont en train de s’éteindre et elles ne reviendront plus. Cette pĂ©riode de profonde amertume que vous voyez Ă  travers le monde est en train d’ĂȘtre dĂ©passĂ©e. Quelles pourraient ĂȘtre les consĂ©quences de cette crise mondiale sur le plan politique et gĂ©opolitique ? Imaginez-vous une montĂ©e en puissance de leaders populistes ? D’Etats totalitaires ? Vers qui, vers quoi les peuples auront-ils envie de se tourner ? Ils vont se tourner vers des hommes politiques rationnels qui n’ont pas racontĂ© n’importe quoi, qui n’ont pas sombrĂ© dans l’hystĂ©rie, qui ne sont pas roulĂ©s par terre devant le public. Ils vont se tourner vers des hommes politiques, qui tout en Ă©tant des gens raisonnables, sont aussi des gens qui savent faire preuve d’autoritĂ©. L’autoritĂ©, ce n’est pas la dictature et c’est exactement ce qu’on souhaite aujourd’hui. On a bien vu aux Etats-Unis comment Franklin Roosevelt – dont les rĂ©actions n’étaient pas toutes trĂšs bonnes et qui n’était pas un homme exemplaire – a maintenu les Etats-Unis dans une dĂ©mocratie oĂč les Ă©lections se sont tenues, oĂč la libertĂ© d’expression n’était pas Ă©touffĂ©e alors qu’il a menĂ© la guerre la plus importante de toute l’histoire amĂ©ricaine et qu’il l’a gagnĂ©e. Cet exemple qui est aussi celui de Winston Churchill en Grande-Bretagne, c’est la preuve que les dĂ©mocraties sont capables dans des circonstances exceptionnelles de faire les sacrifices et de manifester une certaine forme d’autoritĂ© sans sacrifier les libertĂ©s fondamentales. Nous sommes dans un monde pluraliste, un monde qui n’est pas encore unifiĂ© par une dĂ©mocratie unique et gĂ©nĂ©ralisĂ©e, mais qui va dans le bon sens, c’est Ă©vident ! Vous ne voyez pas dans cette crise du Covd-19 un risque de dĂ©stabilisation gĂ©opolitique et celui d’une multiplication de conflits armĂ©s ? Non, au contraire, je vois l’inverse. Je vois par exemple que devant la difficultĂ© que traverse le Moyen-Orient, nous avons une coopĂ©ration, Ă©videmment forcĂ©e et Ă©videmment grommeleuse, mais qui naĂźt aujourd’hui les IsraĂ©liens et les Palestiniens par exemple, parce qu’ils sont exactement dans le mĂȘme bateau, que la maladie est la mĂȘme. Il y a autant d’IsraĂ©liens qui voyagent aux Etats-Unis ou en Inde ou ailleurs qu’il y a de Palestiniens qui sont en contact avec des Libanais, et avec des Syriens ou des Iraniens, mais le rĂ©sultat est le mĂȘme, la maladie est dans tout IsraĂ«l, et IsraĂ«l est dans le confinement comme tout le monde, et ils sont en train de trouver une voie d’union nationale et un compromis. A la lueur de ce que vous savez, de ce que vous observez, et pour terminer cette interview comme on l’a commencĂ©e, c’est-Ă -dire sur de la prospective comment imaginez-vous le monde en 2040 ? Je pense que d’ici 2040, nous allons vers des transformations Ă©normes. Hitler qui Ă©tait trĂšs superstitieux croyait au Reich de mille ans, parce qu’un certain nombre de voyants lui avaient dit qu’aprĂšs cette grande Ă©preuve qu’est la guerre, il mĂšnerait un monde millĂ©naire et ce serait la grande Ă©poque de l’Allemagne. En fait l’Allemagne a explosĂ© Ă  la suite de ses folies et nous n’avons pas eu ce monde millĂ©naire. Mais en mĂȘme temps, ce qui est vrai, c’est qu’au lendemain de ces Ă©preuves terribles auxquelles nous sommes confrontĂ©es, se prĂ©parait quelque chose d’autre. Et ce quelque chose d’autre » est lĂ  maintenant. Nous sommes dans un monde qui va se libĂ©rer des hydrocarbures, qui va trouver des moyens de produire beaucoup plus proprement, qui a compris que la nature ne nous appartient pas
 Bref ! Nous sommes dans un monde qui est en train de prendre connaissance d’un certain nombre de nos folies et notre grande folie, on la connaĂźt depuis toujours, c’est la folie PromĂ©thĂ©enne celle qui a donnĂ© le feu aux Hommes, c’est bien ! MĂȘme de nous donner l’atome, c’était pas mal ! Mais avec des dangers trĂšs grands ! Ces dangers, nous en sommes enfin conscients, c’est cela qui se passe Ă  l’échelle mondiale. PubliĂ© le 24/03/2020 Ă  0912 – Mis Ă  jour le 24/03/2020 Ă  0912CrĂ©dits photo principale JEAN-PIERRE MULLER / AFPPartager

NotreDame : les dix projets fous pour la cathĂ©drale de demain Toiture en verre, vĂ©gĂ©tale ou lumineuse les architectes et designers Ses billets de blog Voir tous Polar " Le ver dans la soie " de Marie-ThĂ©rĂšse Ferrisi Il s'agit de mon deuxiĂšme roman policier... "Le monde qui marchait sur la tĂȘte... Coline Serreau Texte poignant de Coline Serreau qui ne mĂąche pas ses mots face aux ravages de l'Ă©pidĂ©mie Covid 19 ... Dimanche 22 mars. Coline Serreau, rĂ©alisatrice de Trois hommes et un couffin, mais aussi de films visionnaires, Ă©colos, humanistes et gĂ©nĂ©reux comme La belle verte ou La crise. Un terme "Corona" Interview d'Alexandre Adler Rebecca Fitoussi " En 2005, Alexandre Adler prĂ©façait... Le nouveau rapport de la CIA – Comment sera le monde demain »... Cette crise du Covid-19, les experts l’avaient prĂ©dite avec une prĂ©cision saisissante. A. Adler revient sur ce rapport et se projette dans l’aprĂšs-crise. Selon lui, cette Ă©pidĂ©mie sera un tournant pour l’avenir du monde et annonce de profondes transformations " AlgĂ©rie Emmanuel Macron s'exprime sur TSA Le prĂ©sident français, Emmanuel Macron lance un signal fort au gouvernement algĂ©rien, en accordant une entrevue au site TSA - Tout sur l'AlgĂ©rie, qui subi de la censure. Regardez son entrevue. Naomi Klein "Le sort des Etats-Unis a Ă©tĂ© scellĂ© par l'Ă©lite de Davos" Solidaire "Le choix inconditionnel du nĂ©olibĂ©ralisme par Hillary Clinton a Ă©tĂ© catastrophique. La seule rĂ©ponse dĂ©sormais consiste Ă  s'en prendre aux milliardaires" C’est ce qu’écrit la journaliste et militante canadienne Naomi Klein dans une chronique publiĂ©e le 9 novembre dans The Guardian, oĂč elle analyse la victoire de Donald Trump. Ses articles d'Ă©dition Voir tous Édition De la parole aux actes Etre et Avoir.. Une autre grammaire ! Loin des vieux livres de grammaire, Écoutez comment un beau soir, Ma mĂšre m'enseigna les mystĂšres Du verbe ĂȘtre et du verbe avoir. Édition De la parole aux actes Du manuscrit Ă  la publication "Le trident d'argent", une aventure Le dire et le faire ne se mesurent pas que dans l'Ă©cart qui inscrit la parole dans l'acte, mais aussi par le message envoyĂ© qui a atteint ou pas son destinataire dans l'interprĂ©tation qui lui sera donnĂ©e. Un livre, une histoire pour que l'aventure de la vie puisse continuer. Édition Immigration un autre regard J'irai mourir chez vous Vincent Lahouze Je donnerais ma vie pour ĂȘtre un migrant, ça a l'air tellement gĂ©nial Ă  vivre comme nouvelle tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©. Je t'explique, attends. T'es lĂ  tranquille dans ton pays, tu entends le bruit des balles, tu te demandes de qui entre toi et ton voisin sera Ă©liminĂ© en premier sans prime time. Édition Immigration un autre regard Eloge de la bienveillance "Nous trois ou rien" Si certaines critiques dĂ©finissent les acteurs du film comme "les apĂŽtres de la tolĂ©rance", j'ai choisi un mot de nos jours trop galvaudĂ© la "bienveillance" Une histoire vraie qui se dĂ©roule en Iran oĂč la chute d'une dictature celle du Shah est remplacĂ©e par une autre, celle de l'Ayatollah Khomeini. Hibat Tabib, avocat iranien milite pour les forces dĂ©mocratiques Ă  TĂ©hĂ©ran et choisit l'exode. Édition De la parole aux actes L'Ă©valuation comme seul critĂšre de la valeur Roland Gori Roland Gori psychanalyste propose une analyse des rĂ©percutions de l'Ă©valuation du "faire" dans tous les domaines d'exercice professionnel au dĂ©triment de la valeur de "l'humain" oĂč la quantitĂ© efface la qualitĂ©. Des citations de JaurĂšs, de Simone Veil, de Karl Marx viennent Ă©tayer son approche pragmatique de la "chosification" de l'individu et des rĂ©percutions sur la culture, l'Ă©ducation.. Cerapport, Ă©crit par vingt-cinq experts internationaux sur la base de donnĂ©es jusqu'ici secrĂštes, nous dit comment sera la monde en 2020. L'auteur - CIA Central intelligence agency (Etats-Unis). Les banlieues françaises sont en passe de devenir des terres d’Islam » et de nombreux musulmans français y aspirent, selon l’historien Alexandre Adler, qui s’inquiĂšte de l’auto-administration musulmane contre l’Etat » dans les quartiers Alexandre Adler, les violences en banlieue ne s’expliquent pas seulement par des problĂšmes sociaux, mais il existe selon lui une conception du territoire propre Ă  l’Islam » Il y a l’idĂ©e dans la doctrine musulmane la plus traditionnelle qu’il existe une terre de l’islam. LĂ  oĂč l’Islam s’est rĂ©pandu, lĂ  oĂč les peuples l’ont acceptĂ© cette terre est dĂ©sormais islamique », a-t-il expliquĂ© lors d’une interview sur France lui, la situation des banlieues françaises est comparable Ă  celles des rĂ©gions musulmanes de l’Inde qui ont fini par faire sĂ©cession et devenir le Pakistan et le Bangladesh. C »est un peu ce qui se passe quand les quartiers essayent au fond de s’auto-administrer contre le pouvoir d’Etat. C’est une terre de l’Islam et Ă  un moment donnĂ© effectivement, la RĂ©publique n’y pĂ©nĂ©trera plus », a-t-il Adler a enfin conclu en relatant une anecdotique arrivĂ©e Ă  Martine Aubry. La maire de Lille se rendait Ă  Roubaix, dans un quartier Ă  90% musulman et l’Imam l’a accueilli d’un bienvenue chez nous qui malgrĂ© toute la tolĂ©rance de Martine Aubry dans ce domaine ne lui convenait pas ».
\n \n alexandre adler comment sera le monde de demain
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En 2009, l’historien et journaliste Alexandre Adler participait Ă  un ouvrage prĂ©monitoire. Dans Le nouveau rapport de la CIA – Comment sera le monde en 2025 ? Robert Laffont, l’hypothĂšse d’une pandĂ©mie est dĂ©crite avec des dĂ©tails annonciateurs de la crise sanitaire actuelle. Ses analyses gĂ©opolitiques font rĂ©fĂ©rence et il adore la Corse. Ces deux qualitĂ©s caractĂ©risent le parcours d’Alexandre Adler, historien et journaliste rĂ©putĂ©. Si son nom revient dans l’actualitĂ©, c’est en lien avec un livre paru en 2009, qu’il a notamment prĂ©facĂ©. Dans Le nouveau rapport de la CIA – Comment sera le monde demain, paru aux Ă©ditions Robert Laffont, le conseil national du renseignement amĂ©ricain Ă©met des hypothĂšses sur l’avenir du monde. Parmi les scĂ©narios envisagĂ©s, l’éventualitĂ© d’une pandĂ©mie mondiale. Comment est nĂ© le projet de publier la traduction des rapports de la CIA ? La CIA, pendant trĂšs longtemps, collectait des informations d’ordre gĂ©opolitique, Ă©mettait des hypothĂšses puis en informait de façon confidentielle une partie de l’opinion qui l’intĂ©ressait, notamment des directeurs de journaux. Plus tard, la CIA a rendu public une partie de ces rapports. Ce furent de grands succĂšs de librairie. La CIA ne s’adressait plus Ă  une petite Ă©lite mais au grand public. Les AmĂ©ricains ont eu le sentiment que la CIA leur parlait directement. Cela a donc intĂ©ressĂ© l’édition française. C’est Nicole LattĂšs, alors directrice gĂ©nĂ©rale des Ă©ditions Robert Laffont, qui s’y est intĂ©ressĂ©e la premiĂšre. Elle m’a demandĂ© de lire la traduction française des rapports puis d’y adosser un commentaire en fonction de ce que j’avais lu. C’est ainsi que je me suis inscrit dans ce projet tout en gardant mon esprit critique. Dans l’un de ces rapports, datant de 2007, les experts de la CIA prĂ©voient l’éventualitĂ© d’une pandĂ©mie Ă  l’horizon 2025. L’apparition d’un virus type Covid-19 et sa propagation mondiale a-t-elle Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©e ? Le romancier Tom Clancy, lui-mĂȘme trĂšs bien informĂ© par la CIA, avait Ă©crit Executive Orders en 1996. Il y dĂ©crivait dĂ©jĂ , avant l’heure, les ravages d’une pandĂ©mie mondiale dont on pensait Ă  l’époque qu’elle serait provoquĂ©e par le virus Ebola. Cette description effrayante m’avait dĂ©jĂ  interpellĂ©. Il y fait un certain nombre de recommandations dont je me suis inspirĂ©. J’ai Ă©crit un texte dans lequel je prĂ©conisais de garder des stocks de mĂ©dicaments. Mes amis me disent que j’ai Ă©tĂ© visionnaire mais j’ai simplement Ă©tĂ© inspirĂ© par les idĂ©es de Philippe SĂ©guin, dont j’étais proche. Je pensais notamment que c’était une erreur d’expatrier notre industrie pharmaceutique pour des raisons de coĂ»t. On a fait fabriquer nos mĂ©dicaments en Asie, essentiellement en Chine. Je pensais qu’il Ă©tait extrĂȘmement dangereux de procĂ©der ainsi, que l’on se retrouverait en difficultĂ©, sans stock ni mesures de prĂ©cautions. Quand on repart de zĂ©ro, il faut plusieurs mois pour que l’on puisse les refaire fabriquer en France, mĂȘme si on dispose des ordonnances. Dans ce mĂȘme rapport, les experts citent parmi les agents pathogĂšnes, le coronavirus du Sras. Je l’avais oubliĂ© et je l’ai observĂ© en le relisant. Je me souviens que le rapport baptisait le virus corona » parce qu’il symbolisait la pandĂ©mie ultime, le couronnement. Il semblait tellement grave que l’on pensait qu’il n’y en aurait plus. Je l’évoque donc dans le texte auquel vous faites rĂ©fĂ©rence, Ă©crit en 2009, et qui prĂ©visualise le monde en 2025. La probabilitĂ© d’un gros coup dur Ă©tait Ă©vidente et il aurait fallu prendre des mesures de prĂ©caution, stocker des vaccins, des mĂ©dicaments. C’était une attitude plus prudente, certes plus coĂ»teuse aussi, qu’il aurait fallu observer. Pour ĂȘtre tout Ă  fait honnĂȘte, je n’y ai plus fait attention aprĂšs avoir Ă©crit ce texte. Le virus Corona symbolise la pandĂ©mie ultime, le couronnement » MalgrĂ© toutes ces prĂ©cisions prĂ©monitoires, pourquoi n’étions-nous pas mieux prĂ©parĂ©s Ă  l’apparition de ce virus ? Parce que nous Ă©tions dans l’idĂ©e absolument dominante, et dont Emmanuel Macron est un porte-parole, qu’il fallait essayer de maĂźtriser les coĂ»ts de la santĂ©. Et ces Ă©conomies, que personne n’a vraiment contestĂ©es, pas mĂȘme moi je l’avoue, nous reviennent Ă  la figure. De plus, on a complĂštement sous-estimĂ© la rapiditĂ© du processus de mondialisation. L’apparition massive de touristes chinois ou russes en France Ă©tait un indicateur. Cette immigration touristique Ă©tait un phĂ©nomĂšne nouveau qui m’avait interloquĂ©. J’ai compris que la mondialisation n’était pas un vain mot. Tom Clancy dans son roman et la CIA dans ses rapports ont envisagĂ© que ces flux touristiques deviennent des vecteurs de propagation d’un virus. D’autres ont tirĂ© le signal d’alarme sur l’apparition de ces phĂ©nomĂšnes de masse. Dans son analyse, la CIA ne pointe-t-elle pas Ă©galement les dangers de la mondialisation ? Absolument, c’est d’ailleurs pour ça que j’étais en adĂ©quation avec le rapport de la CIA qui plaidait dĂ©jĂ , Ă  l’époque, pour une moindre dĂ©pendance au marchĂ© mondial. Les gouvernements amĂ©ricains avaient dĂ©cidĂ© d’investir Ă©normĂ©ment sur les nouvelles technologies et de dĂ©localiser la production pharmaceutique courante, obtenue Ă  un prix infĂ©rieur sur le marchĂ© asiatique. Dans son analyse, la CIA estime que ce n’est pas sage. Elle estimait qu’en cas de pandĂ©mie, en pensant surtout Ă  Ebola, les États-Unis subiraient d’une part le chantage de la Chine et s’exposeraient d’autre part au risque de pĂ©nurie en temps de crise. Alors certes, on a trouvĂ© le vaccin contre Ebola plus vite que prĂ©vu. Mais le vaccin contre le Covid-19, on ne l’a toujours pas trouvĂ©. Dans ses prĂ©visions les plus alarmantes, la CIA envisage des dizaines voire des centaines de millions de morts. Est-ce plausible en l’état actuel de la pandĂ©mie ? Je pense que ces Ă©valuations sont surestimĂ©es et qu’heureusement, nous n’atteindrons pas ce bilan. Ils ont peut-ĂȘtre voulu faire peur et ils ont eu raison de penser au pire. Le dĂ©sĂ©quilibre de l’ordre mondial y est Ă©galement Ă©voquĂ©. Des conflits internes ou transfrontaliers liĂ©s Ă  la pandĂ©mie menacent-ils de dĂ©stabiliser le monde ? Cela me semble trĂšs exagĂ©rĂ©. Je ne le crois pas. Lorsque des nĂ©cessitĂ©s patentes se font sentir, je pense par exemple aux besoins en masques, il est Ă©vident qu’il peut y avoir des concurrences et la France vient d’en ĂȘtre victime. Mais Ă  la fin des fins, la production se remet en marche et on finira par donner des masques aux soignants puis Ă  toute la population. Pareil pour les tests. On va y arriver mais il faut un peu de patience. Et surtout ne pas donner la parole aux paniquards, aux lĂąches. Une fois l’épidĂ©mie derriĂšre nous, quelles leçons sociĂ©tales, Ă©conomiques et commerciales devront nous tirer ? Je pense que nous avons Ă©tĂ© trop loin et trop vite dans la mondialisation. Cela ne veut pas dire que l’antimondialisation est la rĂ©ponse Ă  apporter. Il faut penser une modĂ©lisation plus modĂ©rĂ©e. Certaines rĂ©gions du monde doivent s’orienter vers une plus grande autonomie. De ce point de vue, la coordination europĂ©enne est absolument nĂ©cessaire. Nous sommes une trop petite zone de la planĂšte pour refuser une unification. Mais elle doit ĂȘtre raisonnĂ©e et raisonnable. La santĂ© publique, notamment, doit faire l’objet de mesures de prĂ©cautions beaucoup plus importantes. La crise sanitaire nous montre que c’est un impĂ©ratif plus important que d’autres. Nous devons essayer de ne pas faire prĂ©valoir le raisonnement comptable, mĂȘme quand il est sĂ©duisant. Les ralentissements liĂ©s Ă  l’augmentation des coĂ»ts deviennent des accĂ©lĂ©rateurs en pĂ©riode de crise. 2009, les Ă©ditions Robert Laffont publient Le nouveau rapport de la CIA – Comment sera le monde en 2025 ? Au cƓur de cet ouvrage de 310 pages, prĂ©facĂ© par Alexandre Adler et qui traduit les rapports du conseil national du renseignement amĂ©ricain, un texte court sur les pages 256 et 257. Le chapitre est intitulĂ© Le dĂ©clenchement possible d’une pandĂ©mie mondiale » et dĂ©taille avec une prĂ©cision saisissante les risques liĂ©s Ă  l’émergence et Ă  la propagation exponentielle d’un nouveau virus, Ă  l’horizon 2025. L’apparition d’une nouvelle maladie respiratoire virulente, extrĂȘmement contagieuse, pour laquelle il n’existe pas de traitement adĂ©quat, pourrait dĂ©clencher une Ă©pidĂ©mie mondiale », y est-il mentionnĂ©. Dans leurs analyses gĂ©opolitiques, les experts du renseignement amĂ©ricains envisagent une crise sanitaire que personne, pourtant, n’a vu venir. Les experts voient dans les souches hautement pathogĂšnes de la grippe aviaire telles que le H5N1 des candidats probables Ă  ce type de transformation, mais d’autres agents pathogĂšnes, comme le coronavirus du Sras et diverses souches de la grippe, auraient les mĂȘmes propriĂ©tĂ©s », dĂ©taille le rapport. Coronavirus, maladie respiratoire, Chine tout y est Mais ce n’est pas tout. Signe que les experts avaient quasiment tout prĂ©vu, l’émergence du virus y est dĂ©crite jusqu’à sa rĂ©gion d’apparition. Si une maladie pandĂ©mique se dĂ©clare, ce sera sans doute dans une zone Ă  forte densitĂ© de population, de grande proximitĂ© entre humains et animaux, comme il en existe en Chine et dans le Sud-Est asiatique oĂč les populations vivent au contact du bĂ©tail. » Le scĂ©nario catastrophe, analysĂ© et Ă©crit en 2007 aux États-Unis, avant sa parution en France en 2009, s’avĂšre glaçant de prĂ©cision, a posteriori. Il faudrait des semaines pour que les laboratoires fournissent des rĂ©sultats dĂ©finitifs confirmant l’existence d’une maladie risquant de muter en pandĂ©mie 
, poursuit le rapport. En dĂ©pit de restrictions limitant les dĂ©placements internationaux, des voyageurs prĂ©sentant peu ou pas de symptĂŽmes pourraient transporter le virus sur d’autres continents. Les malades seraient de plus en plus nombreux, de nouveaux cas apparaissant tous les mois. L’absence d’un vaccin efficace ou d’immunitĂ© dans le reste du monde exposerait les populations Ă  la contagion. » L’analyse s’achĂšve sur des prĂ©visions sanitaires catastrophiques, prĂ©disant plusieurs dizaines de millions de morts. Une Ă©valuation revue Ă  la baisse par Alexandre Adler lire ci-dessus. L’historien et journaliste a signĂ© la prĂ©face et les commentaires du livre Le nouveau rapport de la CIA – Comment sera le monde en 2025 ? Alexandre Adler prĂ©conise de stocker des vaccins Le rapport prĂ©tend nous livrer des scĂ©narios construits et alternatifs du destin de notre monde », explique l’historien dans son prologue. Avant cela, poursuit-il, les auteurs du rapport ont aussi voulu un peu sacrifier aux prĂ©occupations du moment en imaginant plusieurs films catastrophe qui sont autant de signaux d’alerte nĂ©cessaires Ă  une approche globale des risques futurs. » Terrorisme, bouleversements climatiques, conflits internationaux, guerres de religions, luttes commerciales, tous les grands enjeux gĂ©opolitiques sont passĂ©s au crible et commentĂ©s par Alexandre Adler. Ce dernier s’arrĂȘte notamment sur l’éventualitĂ© d’une crise sanitaire. Un peu plus vraisemblablement, on Ă©voque aussi dans un encadrĂ© la transmission d’une maladie infectieuse sans vaccin connu de l’Afrique vers le reste du monde, hypothĂšse inspirĂ©e de l’apparition du virus Ebola. » Comme il le prĂ©cise dans l’interview qu’il a accordĂ©e Ă  Corse-Matin lire-ci dessus, il prĂ©conise dĂ©jĂ , en 2009, de prendre des dispositions pour lutter contre ces bouleversements annoncĂ©s. Il rĂ©sulte de ces nouvelles menaces autant d’actions de veille technologique et de protection, telles que des stocks de vaccins, qu’il faudra envisager de prendre Ă  l’avenir », prĂ©vient-il. Manifestement, il n’a pas Ă©tĂ© entendu. Propos recueillis par Jean-Philippe Scapula Source Corse Matin France

Les habitants de la planÚte se nourrissent actuellement à partir de 265 millions d'ha irrigués, fournissant 40% de la nourriture, et 1300 millions d'ha d'agriculture pluviale, non irriguée, et de grands espaces de pùturages sur des terrains naturels. En moyenne, la planÚte produit plus de 3000 kcal/jour par habitant d'aliments, mais en réalité les pays développés en ont à leur

Accueil État et collectivitĂ©s Livre l'avenir c’est demain État et collectivitĂ©s Quelles ruptures sont nĂ©cessaires ? 14 septembre 2016 ‱ l'Ă©quipe de la Fondation iFRAP Dans la pĂ©riode actuelle, le temps court a une forte tendance Ă  prendre le dessus sur le temps long, avec cette impression constante que tout s’accĂ©lĂšre. Le temps mĂ©diatique nous ramĂšne mĂȘme sur du temps ultracourt l’immĂ©diatetĂ©. Un phĂ©nomĂšne amplifiĂ© alors que nous entrons dans une annĂ©e d’élection prĂ©sidentielle. Face Ă  ce constat, une association de chefs d’entreprise, le CERA, a profitĂ© de l’occasion de son 15e anniversaire pour solliciter un certain nombre de personnalitĂ©s connues et reconnues pour rĂ©flĂ©chir sur le temps long dans son dernier ouvrage, L’avenir c’est demain. L'objectif de cet ouvrage est de ramener du "temps long", afin d’envisager avec recul les mutations ou ruptures nĂ©cessaires pour l'avenir de notre pays et de la planĂšte. Sur plus d’une cinquantaine d’experts sollicitĂ©s, il s’en est trouvĂ© 27 pour rĂ©pondre favorablement Ă  l’appel dont Laurent Joffrin, directeur de la rĂ©daction du journal LibĂ©ration, qui signe la prĂ©face et invite Ă  ne pas donner tout pouvoir Ă  ceux qui ont une vision pessimiste des rĂ©alitĂ©s, d’autant plus que la France a de nombreux atouts "dĂ©passons nos peurs et mettons-nous en mode projet", nous dit-il en substance. Une dizaine de dessins clins d’Ɠil » de Xavier Gorce ponctuent Ă©galement l’ouvrage. Dans la partie Apprendre, Ă©duquer, se former », plusieurs auteurs imaginent un systĂšme Ă©ducatif au service de la sociĂ©tĂ© et de l’épanouissement des jeunes, un systĂšme pacifiĂ© et remarquĂ© sur le plan international. Certains auteurs proposent des solutions trĂšs concrĂštes, comme par exemple une rĂ©vision du statut des enseignants et des Ă©tablissements, pour remettre au cƓur du systĂšme de l’humain, du travail collectif, de la pĂ©dagogie, de la crĂ©ativitĂ©... L’un des contributeurs, HervĂ© Serieyx, pense que les nĂ©cessaires changements ne pourront ĂȘtre envisagĂ©s que suite Ă  un Ă©vĂšnement traumatisant qui nous obligera Ă  regarder en face la nĂ©cessitĂ© des changements Ă  faire ! Un autre contributeur, Idriss J. Aberkane, nous propose le concept d’"Ă©ducation ergonomique", pour faire face Ă  la croissance exponentielle de la connaissance mondiale » qui double tous les 7 Ă  9 ans ! Dans la partie Être citoyen, entreprendre », plusieurs auteurs proposent des solutions concrĂštes pour que la France en 2035 ne soit plus endettĂ©e et que l’Etat pĂšse moins sur l’économie. des solutions parfois proches, parfois diffĂ©rentes, permettant d’alimenter le dĂ©bat. AgnĂšs Verdier-MoliniĂ©, directeur de la Fondation iFRAP, apporte sa contribution dans un article dont le titre rĂ©sume son ambition 2035 la France enfin au service des Français ? » La contribution de GaĂ«lle BohĂ© sur la nĂ©cessitĂ© de ramener de la bienveillance et de l’altĂ©ritĂ© Ă  tous les niveaux de la vie sociale est une belle respiration dans ce livre. Dans la partie Se nourrir », parmi les contributeurs, on trouve l’ancien prĂ©sident de la FAO Luc Guyau qui prĂ©sente une vision originale de la planĂšte en 2035, sur des sujets tels que l’eau, le climat, la terre, le gaspillage, la gouvernance mondiale
 Dans sa contribution, il n’oublie pas de faire aussi des propositions directement opĂ©rationnelles telles que nous inviter Ă  formaliser un statut de l’élu mettant tout le monde au mĂȘme rang les fonctionnaires doivent dĂ©missionner de leur poste quand ils sont Ă©lus et le statut permet Ă  des chefs d’entreprise d’avoir une assurance de remplacement pour retourner dans leur entreprise 
 Obliger tous les candidats aux Ă©lections nationales et europĂ©ennes d’avoir exercĂ© une activitĂ© professionnelle "hors des cabinets" aura un impact rĂ©el sur la reprĂ©sentation de la "vraie vie" assurant un rapprochement entre les Ă©lus et les citoyens. » Une bonne maniĂšre d’amener du renouvellement dans la vie politique de notre pays ! Dans la partie Vivre ensemble », on trouve entre autres des propositions radicales pour revoir la formation de nos magistrats article du juge Éric de Montgolfier sur la nĂ©cessitĂ© d’une formation professionnalisante de nos juges, une rĂ©flexion philosophique d’Emmanuel Jaffelin sur la prison, qui pour lui n’est pas une punition il nous invite Ă  rĂ©flĂ©chir comment punir autrement, ce qui rĂ©soudrait de fait l’engorgement de nos prisons, des propositions opĂ©rationnelles sur la sĂ©curitĂ© une des propositions de Philippe Le Gorjus, ancien commandant du GIGN, est actuellement en train d’ĂȘtre mise en place en partie par le gouvernement, etc. Dans la partie Se connecter », Pascal Perri, entre autres, nous parle de l’ homme augmentĂ© », HervĂ© Pillaud Ă©voque la rĂ©volution actuelle et Ă  venir du fait de la place grandissante de l’informatique dans le monde agricole ; Enfin, dans la partie S'ouvrir au monde », on trouve en particulier un article d’Alexandre Adler sur la rĂ©-urbanisation du monde » et un article passionnant de Max-Jean Zins Ă  partir de sa vision de l’Inde, dont il est un expert incontournable, il nous amĂšne Ă  faire un tour gĂ©opolitique de toute la planĂšte. Robert STAHL, co-directeur de l’ouvrage et contributeur Puisque vous ĂȘtes là
 DĂ©diĂ©e Ă  la recherche sur les politiques publiques, la Fondation iFRAP est financĂ©e par la gĂ©nĂ©rositĂ© privĂ©e dĂ©ductible des impĂŽts. C’est ce financement privĂ© qui la rend libre de parole, libre de ses axes de recherches et libre de ses propositions de avancer la France utilisez votre IFI, votre IR ou votre IS pour soutenir la Fondation iFRAP ! Je fais un don pour soutenir la Fondation IFRAP Lelivre remonte Ă  2006. IntitulĂ© Le rapport de la CIA, comment sera le monde en 2020, le politologue français Alexandre Adler y dĂ©crit une pandĂ©mie qui se dĂ©clencherait en Asie et qui serait provoquĂ©e par l’Homme. L’auteur Ă©voque «l’apparition d’une nouvelle maladie humaine virulente, extrĂȘmement contagieuse, pour laquelle il n’existe pas de traitement adĂ©quat» Passez votre Ă©tĂ© dans le futur. Quelques livres pour vous y conduire en bonne compagnie 2020 les scĂ©narios du futur Comprendre le monde qui vient ». Edition Fayard JoĂ«l de Rosnay, Roland Schaer Les annĂ©es 2020 verront la naissance de nouveaux ingĂ©nieurs et architectes de l’infiniment petit. Ils sauront marier les technologies biologiques, informatiques nano et Ă©cotechnologiques pour inventer les produits de demain. Ces progrĂšs scientifiques ouvriront de nouveaux horizons riches de promesses, mais aussi lourdes de menaces pour l’homme. Les technologies de la communication vont connaĂźtre une progression explosive entre 2010 et 2020, bouleversant nos vies comme l’économie et faisant apparaĂźtre de nouveaux dangers atteinte Ă  la vie privĂ©e, piratages, virus, infopollution »  La prolongation de la durĂ©e de vie, grĂące Ă  une connaissance accrue des mĂ©canismes du vieillissement, suscitera de fortes tensions sociales et politiques. Enfin, Ă©cologie et Ă©conomie, qui devraient ĂȘtre les deux faces d’une mĂȘme mĂ©daille, se trouveront confrontĂ©s plus durement Ă  leurs contradictions. Les sciences de la complexitĂ© peuvent nous aider Ă  penser le futur des sociĂ©tĂ©s humaines. Au-delĂ  de l’approche analytique traditionnelle, elles permettront de construire notre avenir sur la base d’une vision globale et Ă  long terme de l’évolution des systĂšmes complexes Ă©conomiques, Ă©cologiques, industriels et politiques dont nous faisons partie. A l’homme de savoir fixer les limites pour Ă©viter que ses crĂ©atures biologiques ou Ă©lectroniques ne se retournent contre lui. Vivre en 2028. Notre futur en 50 mots clefs. Editions Lignes de repĂšres Yan de Kerorguen, Estelle Leroy. Le futur sera ce que nous en ferons ! Refusant le pessimisme et la rĂ©signation, intĂ©ressons nous Ă  ce qui se prĂ©pare dans tous les laboratoires des grandes entreprises innovantes ! L’idĂ©e principale du livre est de projeter 50 actions de notre vie dans 20 ans, en 2028. En consacrant une fiche Ă  chaque action, l’ouvrage se projette dans notre futur, qui dĂ©pend des technologies gĂ©nĂ©tique, nano, tĂ©lĂ©coms,
 mais aussi de facteurs Ă©conomiques mondialisation, Ă©cologiques rĂ©chauffement climatique, voire gĂ©opolitiques. Mais aussi de nos comportements individuels. Un parcours original Ă  la dĂ©couverte de l’avenir que nous fabriquons chaque jour. 2030 Le krach Ă©cologique. Editions Grasset GeneviĂšve FĂ©rone. Le krach Ă©cologique aura lieu en 2030 ! Le front climatique, le front Ă©nergĂ©tique, le front de la croissance et le front dĂ©mographique vont se tĂ©lescoper exactement Ă  la mĂȘme date. Le changement climatique est une dĂ©rive sans retour. Qui en est le premier responsable ? Notre consommation d’énergies fossiles, dont le pĂ©trole, qui provoque l’émission de gaz Ă  effet de serre. GeneviĂšve Ferone pose dans cet essai clair et tranchĂ© une sĂ©rie de questions Ă©conomiquement incorrectes. Comment nous orienter au plus vite vers des Ă©nergies propres et renouvelables ? Aurons-nous le temps de les financer et les dĂ©velopper Ă  une Ă©chelle industrielle pour couvrir les besoins en Ă©nergie de 7 milliards de personnes en 2030 ? Faut-il gĂ©nĂ©raliser la taxe carbone? Comment faire basculer des gĂ©ants Ă©conomiques tels que l’Inde et la Chine, dont les intĂ©rĂȘts sont divergents des nĂŽtres, vers une nouvelle gouvernance ? Faut-il attendre une quelconque aide de la dĂ©croissance ? La foi dans le progrĂšs technologique nous sauvera-t-elle ? Futur Comprendre les 20 prochaines annĂ©es . FYP Ă©ditions Maxence Layet, FrĂ©dĂ©ric Kaplan, Philippe Bultez Adams . Comment vivrons-nous dans 20 ans ? Unique en son genre, ce beau livre illustrĂ©, accessible Ă  tous, est le compagnon idĂ©al des rĂȘveurs de futur, de ceux qui souhaitent le comprendre pour mieux le construire. Sous forme d’une pĂ©dagogie du futur et grĂące Ă  un contenu riche de sens, Futur sensibilise le lecteur Ă  tout ce qui pourrait changer son quotidien dans les deux prochaines dĂ©cennies. Comment les mutations technologiques amorcĂ©es vont-elles influer sur notre façon de se dĂ©placer, travailler, se soigner, se cultiver, jouer, se nourrir, agir dans notre environnement, seul et avec les autres ? Chercheurs, philosophes, sociologues ou encore artistes exposent de façon claire et prĂ©cise les enjeux socioculturels, Ă©conomiques et Ă©cologiques de notre futur. Ils imaginent et racontent leur vision du monde de demain en soulevant un coin du rideau sur les dĂ©fis et la crĂ©ativitĂ© qui permettront Ă  chacun de nous de construire notre avenir. Depuis 20 ans, le Futuroscope prĂŽne la pĂ©dagogie douce en faisant des dĂ©sirs d’avenir et des envies de renouvellement de soi son territoire. MĂȘlant fiction, sciences et technologies avancĂ©es, cet ouvrage collectif et optimiste est une invitation Ă  inventer, Ă  ouvrir notre esprit, Ă  diversifier nos connaissances, pour s’interroger ensemble sur les 20 prochaines annĂ©es, tenter d’en dessiner les contours et rĂ©enchanter le futur. Nos 20 prochaines annĂ©es 2010-2030, le futur dĂ©cryptĂ©. Editeur l’Archipel Christian Gatard De quoi aurons nous envie en 2010, comment voyagerons-nous en 2020, avec quoi nous habillerons-nous en 2030 ? Comment nous soignerons-nous, travaillerons-nous, aimerons-nous ? Quels citoyens, quels parents serons-nous ? Qui seront nos dieux ? Quels seront nos mythes ? OĂč en seront nos loisirs ? Manger deviendra-t-il un acte de rĂ©bellion, rire une affirmation politique et dormir une activitĂ© scientifique ? L’avenir, avec son flot de paradoxes et de surprises, nous guette. PrĂ©voir le probable ? Insuffisant ! Le XXIe sera baroque et dĂ©routant. Voici un livre qui se risque dans la jungle des possibles. Il Ă©tudie les nouveaux » paradigmes , il scrute au-delĂ  des tendances immĂ©diates, il cerne les nouveaux rituels. Contes et lĂ©gendes, ragots et rumeurs, faits et mĂ©faits, promesses et espoirs, dĂ©sirs et fantasmes du monde de demain sont au bout de cette exploration. Aventurier de l’éventuel, adepte de la » pensĂ©e buissonniĂšre , Christian Gatard a Ă©coutĂ© citoyens et consommateurs, interrogĂ© observateurs et acteurs socioculturels. Son essai prospectif, documentĂ© et ludique, prĂ©sente d’étonnants scĂ©narios de vie. Fabriquer le futur 2 L’imaginaire au service de l’innovation . Editions Village Mondial Pierre Musso, Laurent Ponthou, Éric Seulliet Comment inventer de nouveaux produits et services que les consommateurs adopteront durablement ? La conception traditionnelle de l’innovation, principalement fondĂ©e sur les dĂ©veloppements technologiques, a montrĂ© ses limites. Face Ă  ce constat, les auteurs proposent d’intĂ©grer Ă  la stratĂ©gie d’innovation la dimension de l’imaginaire. En effet, explorer l’imaginaire du consommateur, va permettre de mieux rĂ©pondre Ă  ses aspirations et d’introduire de nouveaux profils. Aux cĂŽtĂ©s des ingĂ©nieurs et techniciens, on trouvera des co-acteurs en provenance des univers les plus variĂ©s. Qu’ils soient utilisateurs, mĂ©dias, membres d’autres services de l’entreprise ou prestataires, voire concurrents, tous seront impliquĂ©s, l’innovation quittant le laboratoire de R & D pour devenir un phĂ©nomĂšne transversal et pluridisciplinaire. Pour certaines entreprises, ce phĂ©nomĂšne est dĂ©jĂ  rĂ©alitĂ©. Ainsi, IBM reconstitue les environnements professionnels de ses clients pour anticiper avec eux l’avenir, DĂ©cathlon introduit des Ă©quipes pluridisciplinaires sur les lieux de vente pour ĂȘtre plus proche de ses clients, Dassault SystĂšmes utilise la simulation virtuelle pour inventer les produits de demain. Cette nouvelle Ă©dition entiĂšrement revue et augmentĂ©e introduit des notions Ă©mergentes comme l’éco-conception, l’innovation ascendante, la rĂ©volution numĂ©rique 3D, la prospective appliquĂ©e, l’innovation en mode projet,
 et s’appuie sur une centaine d’interviews et tĂ©moignages. Le nouveau rapport de la CIA Comment sera le monde en 2025 ? Editions Robert Laffont Alexandre Adler Terrorisme en retrait, glissement du pouvoir Ă©conomique de l’Occident Ă  l’Orient, pĂ©nurie d’eau, dĂ©clin des ressources en hydrocarbures, nouvelles technologies. Dans la lignĂ©e du prĂ©cĂ©dent Rapport de la CIA Robert Laffont, 2005, un document inĂ©dit rĂ©unissant plusieurs hypothĂšses qui ne manqueront pas de faire parler, et dans lequel, surtout, pour la premiĂšre fois, les AmĂ©ricains reconnaissent qu’ils ne seront plus les maĂźtres du monde ! Dans sa prĂ©sentation, Alexandre Adler explore, en lever de rideau, les plus grands dangers gĂ©opolitiques actuels et suggĂšre quelques moyens de les prĂ©venir, pendant qu’il en est encore temps. Vivement 2050 ! Comment nous vivrons peut-ĂȘtre demain ? Editions L’Harmattan Michel Wautelet Dans notre sociĂ©tĂ© occidentale et dĂ©veloppĂ©e, la vie quotidienne dĂ©pend d’un facteur important le pĂ©trole abondant et bon marchĂ©. Vers 2050, le pĂ©trole et le gaz naturel seront en voie d’épuisement. Cet ouvrage dĂ©crit ce que sera la vie dans nos sociĂ©tĂ©s occidentales Ă  l’ùre de l’aprĂšs-pĂ©trole. AprĂšs avoir discutĂ© du contexte Ă©nergĂ©tique de 2050, ainsi que du dĂ©veloppement de quelques technologies futures, cet ouvrage prĂ©sente l’évolution des transports des personnes et des marchandises. Les consĂ©quences sur la vie quotidienne, l’industrie, le commerce, voire la globalisation, sont examinĂ©es. L’ùre de l’aprĂšs-pĂ©trole sera diffĂ©rente de l’ùre actuelle, tant localement qu’au niveau international. La transition vers cette nouvelle sociĂ©tĂ© risque d’ĂȘtre difficile. Les dĂ©fis Ă  relever pour arriver le plus harmonieusement possible Ă  la sociĂ©tĂ© de l’aprĂšs-pĂ©trole sont prĂ©sentĂ©s. Aujourd’hui, nous sommes dans une sociĂ©tĂ© instable, qui ne peut continuer sans compromettre le futur. La sociĂ©tĂ© de l’an 2050 ne sera pas telle que rĂȘvĂ©e il y a quelques dĂ©cennies. Le futur sera ce que nous en ferons. Cet ouvrage se veut un appel Ă  la rĂ©flexion et Ă  l’action, pour que nous prenions dĂšs aujourd’hui les bonnes dĂ©cisions.
Lenouveau rapport Ă©laborĂ© pendant plusieurs mois par les experts des services de renseignements amĂ©ricains est une fois de plus un document passionnant qui nous Ă©claire sur le monde dans lequel se projettent les États-Unis. Une nouvelle vision qui correspond d'ailleurs assez bien au discours politique d'Obama, mĂȘme si ce rapport a Ă©tĂ© Ă©la
Le rapport de la CIACe document est exceptionnel, unique mĂȘme. Pour la premiĂšre fois, le public a accĂšs aux recherches et aux analyses des meilleurs gĂ©opoliticiens de la CIA. Quelle sera la carte du monde dans dix ans ? dans trente ans ? Quelle sera l'issue de la guerre mondiale diffuse que nous vivons actuellement ? Le terrorisme va-t-il s'amplifier ? La montĂ©e de la Chine et de l'Inde sera-t-elle progressive ou violente ? Verra-t-on l'effondrement de l'hĂ©gĂ©monie amĂ©ricaine ? La mondialisation, apparemment irrĂ©versible, imposera-t-elle le modĂšle occidental ? Entre alarmisme et espĂ©rance, les auteurs de ce rapport - historiens, militaires, diplomates - proposent la lecture la plus fine, lucide et vraisemblable du monde de d'occasion Ă©crit par Alexandre Adler, Johan-FrĂ©dĂ©rik Hel-Guedj Traducteurparu en 2006 aux Ă©ditions Pocket, POLITIQUES, GEOPOLITIQUE, GEOPOLITIQUE265 pages, BrochĂ©Code ISBN / EAN 9782266165426La photo de couverture n’est pas contractuelle.
Nous sommes de vrais populistes, nous sommes avec le peuple, » Alexandre Adler, Le Monde, 23 novembre 2000. « ChĂĄvez le populiste vole la vedette Ă  Lula le rĂ©aliste. » Titre d’un article de Jacques Amalric, LibĂ©ration, 17 fĂ©vrier 2005. Chirac, Jacques : « Le discours antiĂ©lite de Jacques Chirac peut ĂȘtre qualifiĂ© de discours populiste. La dĂ©nonciation de

Pourriez-vous d’abord nous recontextualiser la publication de ce rapport qui annonçait une Ă©pidĂ©mie mondiale et la façon dont vous avez Ă©tĂ© amenĂ© Ă  le commenter ? Oui, je dois quelques explications Ă  nos lecteurs sur ce rapport de la CIA qui me donne un peu le statut de prophĂšte. [rires] Je rappelle d’abord que les rapports de la CIA Ă©taient rĂ©guliers, ils avaient l’habitude d’y Ă©voquer la situation gĂ©opolitique avec des questions comme La Russie va-t-elle rester dans une semi-dĂ©mocratie ou va-t-elle connaĂźtre un Ă©pisode autoritaire ? Ou d’autres questions comme la Chine reprĂ©sente-t-elle une menace ? ». Des questions pour lesquelles j’avais une certaine compĂ©tence. Les Ă©ditions Robert Laffont me demandaient alors d’écrire des introductions oĂč je prenais position sur ce que racontait la CIA. Cela intĂ©ressait beaucoup de monde, c’était une idĂ©e trĂšs intelligente de la CIA. Au lieu d’envoyer ce genre de rapport Ă  quelques personnalitĂ©s triĂ©es sur le volet, l’idĂ©e Ă©tait de s’adresser Ă  l’opinion publique et de la prendre Ă  tĂ©moin, de se mettre au service du public. Que prĂ©disait ce rapport ? Quel Ă©tait le scenario ? Je l’avais moi-mĂȘme oubliĂ©, mais le terme corona » apparaĂźt dans ce texte Ă©crit dĂšs 2005. Corona » est un terme codĂ© qui Ă©tait utilisĂ© par les Ă©pidĂ©miologistes en AmĂ©rique pour nommer ce qu’ils considĂ©raient comme la pandĂ©mie ultime. De pandĂ©mie en pandĂ©mie, nous allions avoir une pandĂ©mie qui allait vĂ©ritablement s’étendre Ă  la Terre entiĂšre. Pourquoi ? Et bien parce que la mondialisation avait atteint un stade trĂšs avancĂ©. La CIA mettait en garde, et j’étais plutĂŽt d’accord. J’étais assez critique, non pas de la mondialisation que je considĂ©rais comme un phĂ©nomĂšne inĂ©vitable et qui comporte de nombreux Ă©lĂ©ments trĂšs positifs, mais elle avait aussi des Ă©lĂ©ments nĂ©gatifs. Par exemple, et c’était ce Ă  quoi la CIA Ă©tait dĂ©jĂ  sensible, le fait que les Etats-Unis, pour des raisons de coĂ»ts de court terme, s’étaient complĂštement mis Ă  la disposition de la Chine qui fabriquait pratiquement tous les produits pharmaceutiques dont l’AmĂ©rique avait besoin. Le pays avait quasiment tirĂ© un trait sur son industrie pharmaceutique, qu’il faisait faire Ă  l’étranger. La CIA disait dans ce rapport que ce n’était pas trĂšs sage. Dans mes commentaires Ă  l’époque, j’abondais dans ce sens parce que je savais que la France avait la tentation de le faire aussi. Elle l’a d’ailleurs fait malheureusement. Il fallait maintenir un certain nombre de productions stratĂ©giques et de stocks nĂ©cessaires sur place. Dans ce rapport, les prĂ©cisions sur le virus, sur son mode de propagation, sont saisissantes
 apparition d’une nouvelle maladie respiratoire humaine virulente, extrĂȘmement contagieuse », voyageurs prĂ©sentant peu ou pas de symptĂŽmes » qui pourraient transporter le virus sur les autres continents ». Comment cela a-t-il Ă©tĂ© possible ? Parce que c’était dĂ©jĂ  arrivĂ©. Cela nous ramĂšne aux livres de Tom Clancy qui lui aussi Ă©crivait Ă  partir de l’expertise de la CIA. Il racontait de maniĂšre effrayante une Ă©pidĂ©mie d’Ebola. Et effectivement, Ă  l’époque, Ebola n’était pas du tout maĂźtrisĂ©. Entre temps, les Instituts Pasteur et leurs Ă©quivalents ont trouvĂ© le vaccin pour Ebola, ce qui est presque un miracle. Nous n’avons plus d’Ebola, mais nous avons cette maladie qui est Ă  la fois effrayante parce que nous n’avons pas encore trouvĂ© le vaccin mais beaucoup moins dangereuse du point de vue de la mortalitĂ©. Au moment de la sortie de ce rapport, quelles ont Ă©tĂ© les rĂ©actions internationales ? A-t-il Ă©tĂ© pris au sĂ©rieux par les autoritĂ©s des diffĂ©rents pays ? Il n’y a eu aucune rĂ©action ! Aucune ! Parce que c’était un rapport parmi d’autres. Et certainement pas en France. On n’a rien fait de particulier et c’est vrai de tous les pays europĂ©ens. C’était chacun pour soi et tout le monde Ă©tait tout Ă  fait insouciant. Il y avait un sentiment, comme toujours quand on avance, oĂč on pense que cela n’arrive qu’aux autres. Dans ce rapport, la suite envisagĂ©e fait froid dans le dos. Il Ă©voque de nouveaux cas de coronavirus qui apparaitraient par vague, trĂšs rĂ©guliĂšrement et qui finiraient par tuer des millions de personnes
 Quel crĂ©dit peut-on accorder Ă  cette thĂ©orie ? Je pense que la CIA a voulu provoquer un choc Ă©motionnel Ă  ses lecteurs. Leur disant, si vous ne faites rien, ces drames viendront et ne viendront pas une fois mais Ă  plusieurs reprises. C’est parfaitement possible, sauf que maintenant que nous avons connu cette pĂ©riode de pandĂ©mie mondiale avec la premiĂšre conjoncture mondiale qui affecte la totalitĂ© de la Terre, cela peut changer la donne. C’est quand mĂȘme renversant de penser que nous sommes tous, au mĂȘme moment, au mĂȘme endroit, arrĂȘtĂ©s. Et lĂ  je pense aux mots de mon maĂźtre Louis Althusser ndlr philosophe qui avait lu cela chez Hegel, le philosophe allemand l’humanitĂ© avance toujours, mais toujours par sa nĂ©gativitĂ©. » C’est-Ă -dire que c’est toujours par un phĂ©nomĂšne nĂ©gatif que des phĂ©nomĂšnes par ailleurs massivement positifs arrivent, comme le fait que l’humanitĂ© est Une et que maintenant nous sommes tous dans le mĂȘme bateau. Et bien pour y arriver, nous sommes passĂ©s par cette pandĂ©mie. Comment trouvez-vous l’organisation du monde face Ă  cette crise ? De nombreux Etats ont fermĂ© leurs frontiĂšres
 Les Ă©conomies se referment sur elles-mĂȘmes
 L’heure est-elle au repli ? Cette crise sonne-t-elle le glas de la mondialisation ? Pas du tout ! Les gens voient Ă  quel point le repli, indispensable en ce moment pour prĂ©venir l’épidĂ©mie, est grave pour les sociĂ©tĂ©s et pour les Ă©conomies. Les gens sont certes prĂ©servĂ©s des pires flĂ©aux, mais ils sont pauvres ! Ils sont appauvris comme nous le sommes aujourd’hui dans toute l’économie française par ces mesures de containment » ndlr endiguement qui sont nĂ©cessaires. Toutes les entreprises qui font faillite ou toutes celles qui ont des dettes Ă©pouvantables, le voient bien aujourd’hui. Donc on comprend comment le protectionnisme, les circuits courts, etc
 Ce sont surtout les cerveaux courts, les circuits courts ! Toute la classe politique française, jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, nous annonce un AprĂšs
 DiffĂ©rent sur le plan idĂ©ologique, Ă©conomique, social
 Vous croyez Ă  une rĂ©volution ? Un tournant ? Cela vous semble-t-il possible ? Oui je le crois. Nous sommes sur une pente ascendante. Je le sens. Pendant la guerre, on a vu tant de Français et de braves gens qui sans mot d’ordre d’organisations de rĂ©sistance, encore Ă  peine dĂ©veloppĂ©es, ont eu les bons gestes. Cacher des juifs, cacher des rĂ©sistants, cacher le ravitaillement que les Allemands pillaient de façon Ă©hontĂ©e
 Tout cela, ce sont des gestes de survie de la sociĂ©tĂ© qui ont fait une autre sociĂ©tĂ© en 1945. Nous avons eu une sociĂ©tĂ© beaucoup plus fraternelle et beaucoup plus courageuse dans laquelle des gens jeunes ont remplacĂ© des gens trop ĂągĂ©s et qui ont insufflĂ© ce qu’on a appelĂ© Les Trente Glorieuses ». Ce genre de phĂ©nomĂšne, nous l’avons dĂ©jĂ  connu. Et dramatiquement, puisqu’il s’agissait lĂ  d’une tragĂ©die sans prĂ©cĂ©dent. Vous imaginez le choc qu’a Ă©tĂ© 1940, pour une France qui se pensait encore comme une grande puissance mondiale. Et du jour au lendemain, cette chute ! Puis cette remontĂ©e avec le GĂ©nĂ©ral de Gaulle. Il n’y a pas de De Gaulle en France aujourd’hui mĂȘme si je trouve que notre PrĂ©sident Macron se dĂ©brouille avec beaucoup de courage et beaucoup de sang-froid dans une situation trĂšs difficile. Et d’ailleurs les sondages le prouvent. Les Français se disent heureusement qu’il est lĂ  quand mĂȘme ! ». Un certain nombre de querelles sont en train de s’éteindre et elles ne reviendront plus. Cette pĂ©riode de profonde amertume que vous voyez Ă  travers le monde est en train d’ĂȘtre dĂ©passĂ©e. Quelles pourraient ĂȘtre les consĂ©quences de cette crise mondiale sur le plan politique et gĂ©opolitique ? Imaginez-vous une montĂ©e en puissance de leaders populistes ? D’Etats totalitaires ? Vers qui, vers quoi les peuples auront-ils envie de se tourner ? Ils vont se tourner vers des hommes politiques rationnels qui n’ont pas racontĂ© n’importe quoi, qui n’ont pas sombrĂ© dans l’hystĂ©rie, qui ne sont pas roulĂ©s par terre devant le public. Ils vont se tourner vers des hommes politiques, qui tout en Ă©tant des gens raisonnables, sont aussi des gens qui savent faire preuve d’autoritĂ©. L’autoritĂ©, ce n’est pas la dictature et c’est exactement ce qu’on souhaite aujourd’hui. On a bien vu aux Etats-Unis comment Franklin Roosevelt - dont les rĂ©actions n’étaient pas toutes trĂšs bonnes et qui n’était pas un homme exemplaire - a maintenu les Etats-Unis dans une dĂ©mocratie oĂč les Ă©lections se sont tenues, oĂč la libertĂ© d’expression n’était pas Ă©touffĂ©e alors qu’il a menĂ© la guerre la plus importante de toute l’histoire amĂ©ricaine et qu’il l’a gagnĂ©e. Cet exemple qui est aussi celui de Winston Churchill en Grande-Bretagne, c’est la preuve que les dĂ©mocraties sont capables dans des circonstances exceptionnelles de faire les sacrifices et de manifester une certaine forme d’autoritĂ© sans sacrifier les libertĂ©s fondamentales. Nous sommes dans un monde pluraliste, un monde qui n’est pas encore unifiĂ© par une dĂ©mocratie unique et gĂ©nĂ©ralisĂ©e, mais qui va dans le bon sens, c’est Ă©vident ! Vous ne voyez pas dans cette crise du Covd-19 un risque de dĂ©stabilisation gĂ©opolitique et celui d’une multiplication de conflits armĂ©s ? Non, au contraire, je vois l’inverse. Je vois par exemple que devant la difficultĂ© que traverse le Moyen-Orient, nous avons une coopĂ©ration, Ă©videmment forcĂ©e et Ă©videmment grommeleuse, mais qui naĂźt aujourd’hui les IsraĂ©liens et les Palestiniens par exemple, parce qu’ils sont exactement dans le mĂȘme bateau, que la maladie est la mĂȘme. Il y a autant d’IsraĂ©liens qui voyagent aux Etats-Unis ou en Inde ou ailleurs qu’il y a de Palestiniens qui sont en contact avec des Libanais, et avec des Syriens ou des Iraniens, mais le rĂ©sultat est le mĂȘme, la maladie est dans tout IsraĂ«l, et IsraĂ«l est dans le confinement comme tout le monde, et ils sont en train de trouver une voie d’union nationale et un compromis. A la lueur de ce que vous savez, de ce que vous observez, et pour terminer cette interview comme on l’a commencĂ©e, c’est-Ă -dire sur de la prospective comment imaginez-vous le monde en 2040 ? Je pense que d’ici 2040, nous allons vers des transformations Ă©normes. Hitler qui Ă©tait trĂšs superstitieux croyait au Reich de mille ans, parce qu’un certain nombre de voyants lui avaient dit qu’aprĂšs cette grande Ă©preuve qu’est la guerre, il mĂšnerait un monde millĂ©naire et ce serait la grande Ă©poque de l’Allemagne. En fait l’Allemagne a explosĂ© Ă  la suite de ses folies et nous n’avons pas eu ce monde millĂ©naire. Mais en mĂȘme temps, ce qui est vrai, c’est qu’au lendemain de ces Ă©preuves terribles auxquelles nous sommes confrontĂ©es, se prĂ©parait quelque chose d’autre. Et ce quelque chose d’autre » est lĂ  maintenant. Nous sommes dans un monde qui va se libĂ©rer des hydrocarbures, qui va trouver des moyens de produire beaucoup plus proprement, qui a compris que la nature ne nous appartient pas
 Bref ! Nous sommes dans un monde qui est en train de prendre connaissance d’un certain nombre de nos folies et notre grande folie, on la connaĂźt depuis toujours, c’est la folie PromĂ©thĂ©enne celle qui a donnĂ© le feu aux Hommes, c’est bien ! MĂȘme de nous donner l’atome, c’était pas mal ! Mais avec des dangers trĂšs grands ! Ces dangers, nous en sommes enfin conscients, c’est cela qui se passe Ă  l’échelle mondiale. Public Senat 24/03/2020

Maispas de l’intuition comme une sorte de doux rĂȘveur, de l’intuition pour le devenir du monde, et comment on peut vivre mieux dans le monde d’aprĂšs demain. De la mĂȘme maniĂšre que aprĂšs la guerre, il a anticipĂ© avant tout le monde, il a fait le voyage en AmĂ©rique pour essayer d’avoir le marchĂ© du verre parce qu’il savait que
Dans cette crise du coronavirus, nous naviguons tous Ă  vue. On se bat contre un ennemi que l’on ne connaĂźt encore que trop peu. Nous ne savons pas, avec certitude, si le virus peut ou non ĂȘtre transmis par voie aĂ©rienne. Nous ne savons pas pourquoi les pays du Sud sont pour l’instant, et si l’on en croit les statistiques officielles, moins touchĂ©s par le Covid-19. Le virus est-il sensible Ă  la chaleur ? Ces pays risquent-ils alors d’ĂȘtre plus Ă©branlĂ©s par une Ă©ventuelle deuxiĂšme vague qui surviendrait Ă  l’automne ? Il n’y a pas de rĂ©ponses scientifiques solides, pour le moment, Ă  ces interrogations. Nous ne savons pas non plus combien de temps le coronavirus sera le maĂźtre absolu du temps et de l’espace dans nos vies. Que la crise dure encore quelques semaines ou plusieurs mois, si ce n’est plus, qu’elle fasse 100 000 morts ou plus d’un million, qu’elle touche massivement les pays les plus fragiles ou non, qu’un vaccin soit trouvĂ© d’ici Ă  l’automne ou pas avant un an, le jour d’aprĂšs sera, c’est une Ă©vidence, bien diffĂ©rent. Les donnĂ©es sont si floues et tellement susceptibles d’évoluer au cours de ces prochaines semaines qu’elles doivent nous conduire Ă  la prudence et l’humilitĂ© dans l’exercice de prospective. Autrement dit le monde de demain en l’état actuel des choses est encore, Ă  l’instar de celui d’hier, celui de tous les possibles. Comme de nombreux commentateurs l’ont soulignĂ©, chacun voit dans la crise la confirmation de ses propres analyses. Celle-ci est si totale, elle remet tellement en question chaque aspect de nos vies, que toutes les thĂšses mais aussi tous les espoirs et toutes les angoisses peuvent venir se greffer dessus. C’est une page blanche Ă  partir de laquelle les oracles de tous les camps prĂ©disent, respectivement, la fin de la mondialisation, le retour des frontiĂšres, la mort de l’ultralibĂ©ralisme, le dĂ©but de la domination chinoise, ou encore la victoire de Big Brother. On peut voir dans cette crise la revanche des politiques rationnelles et des sachants, tout comme on peut considĂ©rer qu’elle risque au contraire de les dĂ©lĂ©gitimer encore plus, eux qui n’étaient pas prĂ©parĂ©s Ă  y faire face, et donner du grain Ă  moudre aux populistes. La droite dure y voit le renforcement des nationalismes et de la dĂ©fiance envers ce qui lui est extĂ©rieur, la gauche radicale y voit la confirmation des fragilitĂ©s d’une Ă©poque dominĂ©e par la logique des marchĂ©s, les collapsologues y voient la preuve de l’effondrement de nos sociĂ©tĂ©s, les Ă©cologistes y voient un signe de mĂšre nature et l’occasion de rebĂątir un monde plus vert, les fondamentalistes y voient un message de Dieu et un appel Ă  un retour vers la foi, les internationalistes y voient la raison de renforcer la coopĂ©ration internationale, les autres, souvent libĂ©raux mais pas seulement, parfois gardiens du monde d’hier mais pas seulement, n’y voient rien d’autre qu’une crise sanitaire et espĂšrent un rapide retour Ă  la normale.Lire aussi Coronavirus les personnalitĂ©s dĂ©cĂ©dĂ©es, hospitalisĂ©es, atteintesUn homme nouveau ? C’est parce que toutes ces dynamiques cohabitent, qu’elles se disputent le pouvoir, parce que le monde de demain sera tout aussi politique que celui d’hier et que toutes les idĂ©es seront dans l’arĂšne, que l’avenir immĂ©diat est, comme toujours, incertain. Les effets Ă  moyen terme de la crise du coronavirus ne sont pas dĂ©terminĂ©s, non pas parce que nous ne disposons pas des instruments pour saisir le futur, mais parce que nous ne pouvons pas savoir comment les dirigeants – mais aussi les individus singuliers, les groupes sociaux et les acteurs Ă©conomiques – vont rĂ©agir et agir, et encore moins interagir », Ă©crit Nicolas Tenzer, prĂ©sident du Centre d’étude et de rĂ©flexion pour l’action politique Cerap dans un long article publiĂ© dans la revue Le Grand Continent et intitulĂ© De la prudence aux temps du coronavirus ». Quelles dynamiques peuvent-elles l’emporter lors du jour d’aprĂšs ? Les victoires idĂ©ologiques et politiques incarneront-elles des moments de rupture de sorte que, dans quelques dizaines d’annĂ©es, on dĂ©signera cette crise comme un point de repĂšre de l’entrĂ©e dans une nouvelle Ăšre ? La crise du coronavirus est-elle une rĂ©volution susceptible d’enfanter un homme nouveau ? N’est-ce pas lĂ  une vision trĂšs utopiste de l’histoire ? Qu’est-ce qui empĂȘchera, en effet, une fois la crise terminĂ©e, le retour du monde d’hier si ce n’est la contrainte ou, ce qui semble plus hasardeux, la rĂ©volution culturelle? Qu’est-ce qui nous empĂȘchera, nous, citoyens d’un monde postmoderne biberonnĂ©s Ă  la consommation de masse et qui circulons aussi vite et aussi souvent que les produits que nous adorons, de continuer de vivre comme si rien ne s’était passĂ© ? L’homme a une incroyable capacitĂ© de rĂ©silience et d’oubli. C’est une de nos grandes misĂšres nous ne sommes mĂȘme pas capables d’ĂȘtre longtemps malheureux », Ă©crivait Chateaubriand. On peut dĂ©battre sur le fait que la crise sonne le glas de la mondialisation ou du libĂ©ralisme Ă  outrance, mais on peut dĂšs lors affirmer, sans vraiment risquer de se tromper, qu’elle ne signera pas la mort de l’homme promĂ©thĂ©en mĂȘme si, le temps d’un moment, elle l’affaiblit et lui montre l’illusion de sa croyance en sa toute-puissance. L’homme d’aprĂšs la tempĂȘte ressemblera Ă  bien des Ă©gards et Ă  n’en pas douter Ă  celui d’avant. Et c’est cet homme, ces hommes plutĂŽt liĂ©s par une communautĂ© peut-ĂȘtre inĂ©dite de destin qui dĂ©cideront en fonction de leurs choix individuels et collectifs, en fonction des dĂ©cisions que vont prendre les États dĂ©mocratiques tout comme les rĂ©gimes autoritaires, si la crise du coronavirus n’était qu’une parenthĂšse ou si elle marque la naissance d’un nouveau monde qui, quoi qu’il reste de l’ancien et quoi qu’on en pense, ne pourra pas faire complĂštement table ou compĂ©tition ? La crise du coronavirus a remis l’État au centre du village. L’État est celui qui protĂšge et celui qui paye, celui qui dĂ©cide et celui qui peut, au moins pendant la pĂ©riode de crise, ralentir le temps et contraindre l’espace. La crise est un test pour tous les États, dans leurs capacitĂ©s Ă  y rĂ©pondre et Ă  faire adhĂ©rer leurs populations Ă  cette rĂ©ponse. Les États seront sans doute les principaux dĂ©cideurs dans le monde d’aprĂšs, conformĂ©ment ou non aux choix de leurs citoyens et surtout Ă  leurs propres intĂ©rĂȘts. C’est lĂ  que le bĂąt blesse. On peut dĂ©crĂ©ter dans des tribunes la fin de la mondialisation ou celle des Ă©nergies carbones, mais tous les États n’y ont pas intĂ©rĂȘt et tous les citoyens au sein d’un mĂȘme État non plus. Si le monde de demain est dominĂ© par la Chine, on peut douter par exemple du fait qu’il soit celui de la dĂ©mondialisation. Le degrĂ© de coopĂ©ration entre les États va ĂȘtre l’un des facteurs les plus dĂ©terminants de l’aprĂšs-crise. De cela dĂ©pendront l’aide aux États les plus fragiles, mais aussi la circulation de l’information et d’un Ă©ventuel vaccin. En l’absence d’un leadership amĂ©ricain, compte tenu de leur retrait volontaire, et alors que la crise bien que mondiale ne soit abordĂ©e – hors Union europĂ©enne – que d’un point de vue national, comment espĂ©rer que les États soient davantage dans une logique de coopĂ©ration que de compĂ©tition ? Le fait d’ĂȘtre confrontĂ© Ă  la mĂȘme expĂ©rience au mĂȘme moment peut-il renforcer la solidaritĂ© internationale, indispensable non seulement pour en finir avec le virus, mais pour affronter les grands enjeux du siĂšcle, de la question Ă©cologique Ă  celle du numĂ©rique et de l’intelligence artificielle ?Lire aussi Au XXIe siĂšcle, des Ă©pidĂ©mies moins meurtriĂšres qu'au XXe siĂšcleTolstoĂŻ ou DostoĂŻevski À partir de lĂ , on peut imaginer au moins deux scĂ©narios pour l’avenir, l’un Ă©crit par TolstoĂŻ et l’autre par DostoĂŻevski, ces deux gĂ©ants russes derriĂšre lesquels le philosophe et Ă©crivain George Steiner voyait deux visions diamĂ©tralement opposĂ©es du monde et de la destinĂ©e humaine, l’une Ă©pique, l’autre tragique. Dans le premier, c’est l’humanisme et la rationalitĂ© qui triomphent du combat contre le Covid-19 et des douleurs qui en rĂ©sulte. Dans le second, ce sont les forces obscures qui l’emportent. Dans l’un, on espĂšre un monde plus juste, plus respectueux de la nature, plus pacifique et plus humain. Dans l’autre, on craint au contraire qu’il soit encore plus injuste, plus indiffĂ©rent au sort de la planĂšte, plus conflictuel et plus inhumain. La bravoure et la gĂ©nĂ©rositĂ© des soignants, la qualitĂ© de la rĂ©flexion intellectuelle, les signes d’amitiĂ© et les Ă©lans de solidaritĂ© nous font croire que l’avenir appartient Ă  TolstoĂŻ. La rĂ©silience de l’ancien monde, les Ă©goĂŻsmes primaires, les perspectives Ă  venir d’États surendettĂ©s ou complĂštement faillis nous font penser qu’il sera celui de DostoĂŻevski. La pandĂ©mie du coronavirus va accĂ©lĂ©rer les tendances actuelles de l’histoire plutĂŽt que de les remodeler », Ă©crit Richard Haas, prĂ©sident du think tank Council on Foreign Relation dans la revue Foreign Policy. Confirmation du monde postamĂ©ricain et du dĂ©placement vers l’Asie, dĂ©fiance et critique envers la mondialisation, tentation des rĂ©gimes autoritaires et des hommes forts, accentuation du poids de la technologie dans nos vies sont autant de dynamiques qui pourraient ĂȘtre renforcĂ©es par la crise du Covid-19. Si les visions de TolstoĂŻ et de DostoĂŻevski ne peuvent jamais complĂštement triompher l’une de l’autre, la vie Ă©tant une tension permanente entre ces deux pĂŽles, on peut considĂ©rer qu’à l’heure actuelle c’est plutĂŽt le second qui domine. Bien que le pire ne soit jamais certain, il y a plusieurs raisons de penser que le monde de l’aprĂšs-Covid-19, qui va hĂ©riter des tensions et des dĂ©faillances de l’ancien en y ajoutant une crise Ă©conomique mondiale susceptible de fragiliser de nombreux États et d’encourager les comportements Ă©goĂŻstes, sera plus sombre que le monde d’ aussiA quelles conditions sortir du confinement?Coronavirus Ă  Istanbul, la guerre du pain n'aura pas lieu
gTLRH.
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