parexemple à des guerres extérieures comme la guerre d'Espagne. L'ordre européen est ainsi menacé par la volonté expansionniste des régimes totalitaires ce qui débouche sur la Seconde guerre mondiale. THEME : Fragilités des démocraties, totalitarismes et Seconde Guerre mondiale Chapitre 2 : Les régimes totalitaires
PrĂ©requis et attendus â–ș PrĂ©requis ‱ Connaitre les principaux Ă©lĂ©ments de la carte du monde en 1914 ‱ Connaitre les principaux Ă©lĂ©ments de la carte de l’Europe en 1914 ‱ Se repĂ©rer dans le temps ‱ Mesurer un ordre de grandeur ‱ Spatialiser des phĂ©nomĂšnes historiques ‱ Établir un bilan prenant en compte plusieurs aspects â–ș Attendus ‱ Connaitre les principales pĂ©riodes de l'histoire de l'humanitĂ©, situĂ©es dans leur chronologie, les grandes ruptures et les Ă©vĂ©nements fondateurs ‱ DĂ©couvrir les principaux modes d'organisation politique et sociale, idĂ©aux et principes rĂ©publicains et dĂ©mocratiques, leur histoire et leur actualitĂ© 1. SAVOIR a. DĂ©finition La PremiĂšre Guerre mondiale est un conflit entre nations europĂ©ennes qui a durĂ© de 1914 Ă  1918 et qui est devenu mondial par la participation des colonies et l’entrĂ©e en guerre des États-Unis. b. Explications Au dĂ©but du 20e siĂšcle, les pays europĂ©ens sont en trĂšs forte concurrence. Cela crĂ©e de trĂšs fortes tensions. Deux alliances se forment Ă  cette pĂ©riode en prĂ©vision d’une guerre la Triple Entente qui unit la France, l’Angleterre et la Russie ; la Triple Alliance qui unit l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie. En aoĂ»t 1914, les alliances se dĂ©clarent la guerre. Dans une premiĂšre phase, on assiste Ă  une guerre de mouvement au cours de laquelle les Allemands progressent rapidement avant d’ĂȘtre arrĂȘtĂ©s sur la Marne en septembre 1914. Dans une deuxiĂšme phase, la guerre devient purement dĂ©fensive. Les soldats creusent des tranchĂ©es pour se protĂ©ger. Toutes les attaques sont des Ă©checs la bataille de Verdun fait 700 000 victimes en l’espace de quelques mois, entre fĂ©vrier et dĂ©cembre 1916. L’annĂ©e 1917 est dĂ©cisive les rĂ©volutions en Russie poussent le pays Ă  arrĂȘter la guerre. En revanche, la Triple Entente reçoit l’aide des États-Unis Ă  partir d’avril. L’armĂ©e allemande recule ; le pays est affaibli par l’effort de guerre. Le 11 novembre 1918, l’Allemagne demande l’armistice Ă  la France. En 1919, le TraitĂ© de Versailles rend l’Alsace et la Lorraine Ă  la France. Les Allemands sont humiliĂ©s par cette dĂ©cision et chercheront Ă  se venger dĂšs les annĂ©es 1930. 2. SAVOIR-FAIRE - Me repĂ©rer dans l'espace 3. À RETENIR a. Glossaire Mobilisation OpĂ©ration qui consiste Ă  prĂ©parer une armĂ©e Ă  la guerre en rassemblant des hommes et des Ă©quipements. Guerre de mouvement Guerre pendant laquelle les troupes se dĂ©placent beaucoup. Guerre de tranchĂ©e Guerre pendant laquelle les troupes gardent leurs positions. TranchĂ©e En temps de guerre, fossĂ© creusĂ© pour permettre aux soldats de se protĂ©ger des attaques de l'ennemi. ArriĂšre Dans un pays en guerre, lieu situĂ© en dehors des zones de combat. Front Zone dans laquelle les armĂ©es se font face et s’affrontent au cours d’une guerre ou d’une bataille. Censure Limitation de la libertĂ© d'expression, souvent rĂ©alisĂ©e par une personne qui dĂ©tient le pouvoir afin de contrĂŽler ce qui peut ĂȘtre publiĂ© ou non livre, film, journaux, etc.. PĂ©nurie Manque de quelque chose, par exemple d'essence ou de nourriture. Armistice DĂ©cision, prise au cours d’une guerre, de suspendre les combats. Poilu Nom donnĂ© aux soldats français de la PremiĂšre Guerre mondiale parce qu'ils Ă©taient mal rasĂ©s. b. Dates clĂ©s ‱ DĂ©but de la PremiĂšre Guerre mondiale aoĂ»t 1914 ‱ Bataille de la Marne septembre 1914 ‱ Guerre de tranchĂ©es 1915-1917 ‱ Bataille de Verdun fĂ©vrier 1916 Ă  dĂ©cembre 1916 ‱ RĂ©volutions russes fĂ©vrier 1917 et octobre 1917 ‱ EntrĂ©e en guerre des États-Unis 1917 ‱ Seconde bataille de la Marne 1918 ‱ Armistice 11 novembre 1918 ‱ TraitĂ© de Versailles 1919 c. Personnages clĂ©s ‱ Le marĂ©chal Joffre ‱ Le marĂ©chal PĂ©tain ‱ Le marĂ©chal Foch ‱ Georges Clemenceau‱ Les poilus » Vous avez dĂ©jĂ  mis une note Ă  ce cours. DĂ©couvrez les autres cours offerts par Maxicours ! DĂ©couvrez Maxicours Comment as-tu trouvĂ© ce cours ? Évalue ce cours !
Startstudying 1Ăšre guerre mondiale. Learn vocabulary, terms, and more with flashcards, games, and other study tools. Home Subjects. Create. Search. Log in Sign up. Upgrade to remove Le retour Ă©motions mixtes et amertume - Collection privĂ©e Collecte RTBF © PassĂ© les signatures du premier traitĂ© de paix et l’annonce de la victoire alliĂ©e sur l’Allemagne, que s’est-il passĂ© pour les soldats de la Grande Guerre? Et plus largement, que s’est-il passĂ© pour certaines catĂ©gories de civils touchĂ©s par la guerre et Ă©loignĂ©s du pays? Il y a une tendance Ă  l'oublier mais il y a plusieurs “retours”. Le retour auquel on pense le plus, bien Ă©videmment, est celui des soldats, qui quelques jours auparavant Ă©taient encore en train de se battre sur le front et qui n'en peuvent plus, mais il y a aussi celui des internĂ©s qui ont attendu la fin du conflit aux Pays-Bas ou en Suisse, celui des prisonniers retenus en Allemagne depuis leur captivitĂ© et enfin, celui des rĂ©fugiĂ©s civils n'Ă©tant pas encore rentrĂ©s au pays et ayant passĂ© la totalitĂ© du conflit dans un pays alliĂ© ou neutre. Et Ă  cĂŽtĂ© de cela, il y a Ă©galement un autre "retour" celui du retour Ă  la vie quotidienne dans un pays libĂ©rĂ©, occupĂ© pendant quatre ans par des autoritĂ©s Ă©trangĂšres. C'est aussi une forme de retour qu'il ne faut pas oublier. Cet "aprĂšs-guerre" sera perçu et gĂ©rĂ© diffĂ©remment selon les diffĂ©rentes catĂ©gories auxquelles le citoyen belge appartient. Le soulagement de novembre 1918 laisse place Ă  des pĂ©riodes et, surtout, Ă  des situations personnelles complexes que nous vous proposons d'effleurer dans cet article. Si beaucoup de secrets sont restĂ©s dans l’intimitĂ© des familles, la pudeur et le traumatisme ne sont pas libres de paroles en ce dĂ©but de XXe siĂšcle, on peut parfois avoir un aperçu de comment s’est dĂ©roulĂ© le retour du soldat dans son foyer par certaines archives privĂ©es, archives de presse ou documents officiels tout en se rappelant qu’en Belgique, une minoritĂ© d’hommes seulement a “fait” la guerre. La fin de la guerre fut l'occasion de diffuser de nombreux objets... Dans l'intimitĂ© du soldat qui revient Le retour du soldat dans son foyer ne s'est pas fait en un bloc. Tous les soldats ne rentrent pas tous en mĂȘme temps dans leur foyer. Certains sont dĂ©jĂ  rentrĂ©s, de par les blessures ou les maladies qu'ils ont subies. D'autres seront dĂ©finitivement dĂ©mobilisĂ©s en 1919 mais auront dĂ©jĂ  droit Ă  une dizaine de jours de permission en dĂ©cembre 1918 afin de revoir leur famille qu’ils n’ont, en gĂ©nĂ©ral, plus revue depuis quatre ans. Il y a aussi une distinction Ă  faire entre les soldats volontaires et les militaires de carriĂšre. Beaucoup d’ailleurs n’auront d’abord que des simples permissions pour les fĂȘtes de fin d’annĂ©e. Si il est certain que les premiers moments de retrouvailles furent joyeux, mĂȘlant le bonheur de la fin de la guerre Ă  celui de retrouver son proche en vie, un sentiment de tristesse les envahit parfois si un membre d’une fratrie rentrait seul ou si le deuil Ă©tait venu frapper le foyer pendant la guerre. C’est surtout la rĂ©union tant attendue des familles dans un territoire enfin libĂ©rĂ© du joug allemand que l’on fĂȘte. Un type de retour fut particuliĂšrement Ă©mouvant celui de la dĂ©couverte par le soldat d'enfants qu'il n'a jamais connus car au front lors de la naissance de ceux-ci. C'est le cas de Fernande Burniaux nĂ©e en mars 1915 et qui a trois ans Ă  la fin de la guerre. Elle l'attend et l'espĂšre et est tout Ă  la joie de rencontrer ce papa qu'elle ne connaĂźt pas mais dont on lui a tant vantĂ© la bravoure et le sacrifice d'avoir passĂ© tant de temps loin des siens. Pour ce sujet des enfants nĂ©s pendant la guerre, la plupart du temps en 1915, il n'existe aucune donnĂ©e chiffrĂ©e ni aucune Ă©tude approfondie. Mais la simple Ă©vocation de l'exemple d'un pĂšre revenant du front aprĂšs plusieurs annĂ©es de guerre et dĂ©couvrant un enfant qu'il n'a jamais connu suffit Ă  rendre contagieuse l'Ă©motion qui a dĂ» Ă©treindre ces familles mĂȘme si, on s'en doute, il a dĂ» y avoir des familles dans ce cas oĂč le pĂšre n'est jamais revenu
 TĂ©moin de ces tristes lendemains de victoire M. Moreau, un soldat du 6e de Ligne se prĂ©cipita Ă  son domicile d’Ixelles dĂšs son retour dans la capitale tout Ă  la joie de retrouver son Ă©pouse pour apprendre par un voisin le dĂ©cĂšs de celle-ci des suites de maladie. Ivre de tristesse, il fut recueilli par un agent de quartier qui s’occupa de lui et le mit en rapport avec la famille s’étant occupĂ©e de ses enfants pendant son absence. Les journaux, bien sĂ»r, ne manquĂšrent pas l’occasion de relater le chagrin Ă©norme de ce brave sous le titre " Le triste retour d'un hĂ©ros ". C’était bien entendu Ă©galement l’occasion pour la presse, enfin libĂ©rĂ©e, d’enfoncer le clou sur les mĂ©faits allemands qui non seulement dĂ©truisirent le pays mais sĂ©parĂšrent ceux qui s’aiment. D’autres retours furent synonymes de dĂ©convenues dĂ©couvertes de liaisons extra-conjugales et d’enfants adultĂ©rins. TrĂšs vite, des voix s’élĂšvent pour qu’à l’affront ne soit pas rajoutĂ© le caractĂšre pĂ©nible d’une longue sĂ©paration. Les anciens combattants obtiennent des facilitĂ©s pour divorcer mais cela n’empĂȘchera pas des drames de se dĂ©rouler parfois mĂȘme aprĂšs une longue pĂ©riode. Le divorce n’étant ni une chose facile ni un acte socialement bien acceptĂ© dans la sociĂ©tĂ© du dĂ©but du XXe siĂšcle. Un soldat prisonnier blessĂ© puis prisonnier en Allemagne fit la dĂ©sagrĂ©able dĂ©couverte de la liaison adultĂ©rine de son Ă©pouse une fois de retour dans son Hainaut natal. Il dĂ©couvrit que non seulement celle-ci l'avait trompĂ© pendant la guerre mais Ă©galement qu’elle avait eu deux enfants de cette union, nĂ©s respectivement en 1916 et en 1918. L'Ă©poux sembla d'abord pardonner et vouloir reprendre " la vie d'avant ", ce qu’il fit pendant une bonne annĂ©e jusqu'Ă  ce qu'il apprenne que cette liaison n'avait en fait jamais cessĂ©. C'en fut trop et dans un accĂšs de rage, il s'en prit Ă  l’amant de sa femme. Il fut arrĂȘtĂ© et condamnĂ© pour cela mais son statut d’ancien combattant et les circonstances du drame furent pris en compte. Le changement de lĂ©gislation relatif au divorce Ă©tait peut-ĂȘtre une chose nĂ©cessaire mais cela ne pouvait pas tout empĂȘcher non plus. LĂ  Ă©galement, la presse montra du doigt "les vilaines" qui avaient osĂ© non seulement commettre un adultĂšre mais pis encore, trompĂ© un soldat pendant que celui-ci dĂ©fendait le pays contre l'envahisseur. Tout ceci laissa de pĂ©nibles sĂ©quelles et pour les soldats ayant passĂ© de longs mois au front, le quotidien post-guerre sera aussi fait de cauchemars, de rĂ©miniscences et de consĂ©quences physiques et morales graves dus la guerre. Pour l’entourage Ă©galement, il n’y a aucun encadrement. Il est implicitement demandĂ© aux familles de soutenir leur soldat mais Ă  notre connaissance rien n'a Ă©tĂ© communiquĂ© en ce sens. Souvent un grand silence s’installe Ă  propos de ce qui s’est passĂ© “lĂ -bas”. Parfois par pudeur ou par protection des ĂȘtres aimĂ©s. Ce n’est pas non plus le genre de sujet que l’on peut aborder aisĂ©ment avec des femmes. Souvent aussi, c’est par traumatisme et peur de ne savoir contrĂŽler des Ă©motions qui iraient du dĂ©sespoir Ă  la noire colĂšre. Une chape de plomb vient recouvrir la mĂ©moire de l’ancien poilu et ses souvenirs de guerre. L’ancien soldat garde ses Ă©vocations pour d’autres lieux que la famille les sociĂ©tĂ©s d’anciens combattants et les fraternelles. Peut-ĂȘtre estime-t-il Ă©galement que seuls des pairs ayant vĂ©cu la mĂȘme chose que lui sont Ă  mĂȘme de le comprendre
 La famille de Louis Fabry tĂ©moigne que celui-ci parlait peu de “sa” guerre alors qu’il en a pourtant notĂ© les moindres dĂ©tails dans de prĂ©cieux carnets. La mĂȘme chose pour Robert Descamps, prisonnier en Allemagne, qui ne racontera rien de sa captivitĂ© autrement que sur des carnets qu’il ne montrait pas Ă  sa famille. DĂšs lors, il y a aussi une diffĂ©rence qui s’installe entre ce que l’entourage imagine qu’il s’est passĂ© pour “son” soldat, ce que le soldat a effectivement vĂ©cu, et ce qu’il en garde comme souvenirs. Ce n’est que plus tard que les expĂ©riences de guerre seront parfois partagĂ©es, plutĂŽt avec les petits-enfants, et encore, il convient de s’interroger sur la maniĂšre dont le rĂ©cit a Ă©tĂ© transmis ainsi que sur la façon dont l’imaginaire s’est rĂ©appropriĂ© celui-ci. Pour les veuves et les orphelins de guerre, soldats ou civils, il n’y a Ă©videmment pas de rĂ©cit direct et on vit dans le souvenir constant de l’absent. La fille de Monsieur Clausse, victime civile de Ethe, n’aura de cesse d’interroger sa vie durant les personnes qui auraient pu connaĂźtre son papa et lui raconter sa vie. Cela deviendra une obsession pour certains jusqu’à leur mort. Les dĂ©marches pour obtenir pensions et ristournes occupent les journĂ©es mais le dĂ©funt est toujours lĂ . Les victimes civiles seront bien sĂ»r Ă©galement honorĂ©es mais auront dans la hiĂ©rarchie des hĂ©ros la seconde place aprĂšs les soldats tombĂ©s au champ d’honneur. Un "Guide de l'invalide" comme bĂ©quille les blessĂ©s de guerre et leur famille Pour les soldats revenus infirmes du front, une autre vie commence faite de soins, de rééducations et de revalidations. Cette nouvelle vie commence d’ailleurs pour beaucoup avant mĂȘme la fin de la guerre. Les invalides servent Ă©galement la propagande et incarnent le courage et l'abnĂ©gation. On montre en exemple dans la presse un grave mutilĂ© de l'ambulance du Palais Royal qui " avait manifestĂ© un profond dĂ©sespoir et un grand abattement ayant dĂ» subir l'amputation d'une jambe mais dĂ©jĂ  on s'occupait de lui, on lui apprit la cordonnerie et avec le travail revint le goĂ»t Ă  la vie et l'espoir de ne pas ĂȘtre seul Ă  la traverser". Un comitĂ© se met en place pour trouver Ă  ces braves une Ă©pouse qui les aimera malgrĂ© l'infirmitĂ© et qui les soutiendra. La victoire alliĂ©e et la fin de l’occupation permettent d’organiser plus solidement les institutions d’aide aux mutilĂ©s et invalides de guerre. Les “anciens” peuvent trouver dans les diffĂ©rentes Ă©ditions du “ Guide de l’invalide”, publiĂ© par les autoritĂ©s belges, toutes les informations pouvant les aider Ă  se soigner et Ă  obtenir une allocation de subsistance voire un travail. Un tableau dresse des possibilitĂ©s de reclassement selon les infirmitĂ©s les sans-voix peuvent par exemple faire du travail de bureau et communiquer par Ă©crit si ils ont leurs deux mains valides tandis que les amputĂ©s des bras ou d’une jambe peuvent ĂȘtre affectĂ©s Ă  un bureau d’accueil de visiteurs dans une administration. Cette longue liste tĂ©moigne du souci de vouloir reclasser le plus grand nombre Ă  des tĂąches Ă  la mesure de leurs compĂ©tences physiques et morales. Ces instructions officielles sont diffusĂ©es afin de pouvoir reclasser les infirmes, souvent dans des postes de fonctionnaire créés spĂ©cialement pour eux et Ă©viter des vagues de mĂ©contentement de la part de ces anciens ayant tant donnĂ©. Pour d’autres invalides de guerre, des ateliers de rééducation professionnels sont mis en place, leur permettant d’acquĂ©rir de nouveaux talents avec, comme but, de s’installer Ă  son compte par la suite. Cette rĂ©intĂ©gration dans la sociĂ©tĂ© sera diversement vĂ©cue certains “feront avec” , essayant au mieux de trouver une place dans une sociĂ©tĂ© ravie d’ĂȘtre du cĂŽtĂ© des vainqueurs mais dont il n’est pas du tout assurĂ© qu’elle puisse en accepter les consĂ©quences sur le long terme, d’autres ne supporteront pas du tout “l’aprĂšs” et iront jusqu’à la folie voire le drame irrĂ©parable. Pour les fins de vie ou les invalides non concernĂ©s par le reclassement, plusieurs Ă©tablissements ouvrent leurs portes soutenus par des gĂ©nĂ©reux donateurs et la belle sociĂ©tĂ© principalement bruxelloise un home ouvre ses portes en 1937 Ă  Uccle et un autre home, lui aussi bruxellois, permettra Ă  une dizaine de couples de finir leurs vieux jours ensemble mais cette institution reste une exception. La guerre administrative DĂšs la remise en route du pays, on organise les aides aux anciens combattants pour y avoir droit, le soldat, ou ses ayants droit, doit remplir un dossier avec de multiples informations comme le nombre de prĂ©sences au front, le temps de prĂ©sence Ă  l’arriĂšre, les blessures ou maladies contractĂ©es Ă  la guerre ainsi que les Ă©ventuelles condamnations encourues pendant la durĂ©e de la guerre. Les soldats ne possĂšdent pas toujours toutes ces informations et cela ne facilite pas les choses. Une vĂ©ritable guerre de “paperasse” s’enclenche alors. “Monsieur le Ministre, Je viens respectueusement solliciter de votre haute bienveillance la faveur d'obtenir la carte de feu ainsi que la croix de feu y affĂ©rente. Je crois avoir droit Ă  cette distinction honorifique. Je suis porteur de huit chevrons de front. J'ai passĂ© presque toute la guerre au front. Pendant plus de trente mois, je fus attachĂ© comme brancardier effectif Ă  une unitĂ© combattante." Ainsi Ă©crit Jean de Groof, instituteur dans la rĂ©gion bruxelloise, afin de solliciter son droit d’obtenir une Croix de feu, dĂ©coration qui rĂ©compense les soldats ayant passĂ© une longue pĂ©riode au front. Ceci n'est qu'un maigre exemple parmi des milliers, demandant des nouvelles de leur pension non payĂ©e, de leurs dĂ©corations, etc Ces courriers se succĂšdent et se ressemblent tous assez la plainte de la lenteur de l'administration Ă  traiter leur dossier et le sentiment d'avoir tant donnĂ© pour le pays et d'avoir tant Ă  attendre pour obtenir des droits. Outre ces procĂ©dures, il faut Ă©galement suivre les demandes pour les dĂ©corations, accompagnĂ©es du rĂ©cit souvent succinct du soldat et de son parcours de guerre, surtout si celui-ci a Ă©tĂ© fait prisonnier. On lui demandera alors des dĂ©tails de sa capture, des tĂ©moignages des autres soldats ou supĂ©rieurs prĂ©sents lors de celle-ci. Ces dĂ©marches lassent et pĂšsent sur le quotidien des familles on trouve dans les archives des dossiers personnels de l'armĂ©e, des lettres qui parfois peuvent prendre un ton trĂšs amer. La reconnaissance est nationale et patriote mais individuellement, les anciens peuvent se sentir ignorĂ©s ou mĂ©compris. Les anciens combattants se retrouvent dans diverses associations de vĂ©tĂ©rans et fĂ©dĂ©rations. Souvent par localitĂ© ou rĂ©giment, ils organisent diffĂ©rentes activitĂ©s sociales ou culturelles qui leur permettent de se retrouver entre personnes ayant eu le mĂȘme vĂ©cu pendant la guerre mais il s’agit d’une minoritĂ© la plupart des anciens ne participeront pas Ă  cette “fraternisation” d’aprĂšs-guerre. Ces associations ne sont pas toujours trĂšs unies d'ailleurs, des rivalitĂ©s et des difficultĂ©s interpersonnelles s'installent, sauf quand il s'agit d'Ă©voquer la gloire du roi des Belges Albert 1er, le Roi Chevalier, dĂ©cĂ©dĂ© en 1934. Toutes saluent alors unanimement leur chef d'armĂ©e et l'Ă©motion est d'autant plus vive que son dĂ©cĂšs est inopinĂ© et que le souverain bĂ©nĂ©ficie encore d'une image trĂšs positive. Image, par ailleurs, conservĂ©e jusqu'Ă  nos jours. Se souvenir ou oublier ? PartagĂ©s entre ceux qui prĂ©fĂšrent mettre de la distance entre les Ă©vĂšnements de 14-18 et leur vie d’aprĂšs et ceux qui choisissent de s’investir dans des associations d’anciens ou de patriotes, les anciens de la Grande Guerre ne forment pas un groupe social uniforme. Ceux des anciens combattants qui s’investissent dans les fraternelles sont de toutes les commĂ©morations d’aprĂšs-guerre. Toute l’existence de certains de ces ex-soldats tourne autour de leur statut d’ancien combattant. C’est du moins l’image qu’on leur renvoie et c’est une chose assez lourde Ă  vivre mais qu’ils considĂšrent comme un devoir d’autant que pour certains s’ajoutent Ă  cela, les infirmitĂ©s qui marquent de maniĂšre indĂ©lĂ©bile l’ancien combattant dans sa vie sociale. C’est une façon pour eux de rendre hommage Ă  leurs frĂšres d’armes et Ă  la patrie mais c’est Ă©galement un moment de communion pour les soldats - ils retrouvent leurs camarades de rĂ©giment - et pour la communautĂ© commune, paroisse
 qui se retrouve autour des familles des disparus pour se souvenir de l’occupation encore fraĂźche dans les mĂ©moires. Mais peu Ă  peu, l’engouement gĂ©nĂ©ral qui avait suivi les annĂ©es de guerre s’estompe. Le temps fait son Ɠuvre et Ă  la fin des annĂ©es 20, on assiste dĂ©jĂ  Ă  une "baisse d'engouement" pour le souvenir de la guerre. Outre la question de l'amnistie qui a choquĂ© certains anciens combattants venus d'ailleurs manifester avec force leur dĂ©sapprobation, chez dautres est constatĂ© un rejet total pour la chose militaire, voire un fervent sentiment antimilitariste. Et puis, les consĂ©quences de la guerre font leur oeuvre et beaucoup dĂ©cĂšdent des suites de leur invaliditĂ© ou des affections attrapĂ©es dans les tranchĂ©es. Plus tard, une autre guerre viendra apporter son lot de douleurs et de victimes, et les victimes de la Grande Guerre seront quelque peu effacĂ©s. MalgrĂ© une poignĂ©e d’irrĂ©ductibles, ces moments de recueillement collectif tomberont peu Ă  peu dans l’oubli, loin des grandes foules de l’immĂ©diat aprĂšs-guerre. Les parcours des combattants, aussi variĂ©s furent-ils, seront parsemĂ©s d’embĂ»ches personnelles, administratives et idĂ©ologiques et certains en garderont un profond ressentiment jusqu’à la fin de leurs jours. Les parcours des combattants, aussi variĂ©s furent-ils, seront parsemĂ©s d’embĂ»ches personnelles, administratives et idĂ©ologiques et certains en garderont un profond ressentiment jusqu’à la fin de leurs jours Le retour des prisonniers " Mon enfant ne me reconnaissait pas. Cette nuit-lĂ , j'ai pleurĂ© toute la nuit " Ces mots anonymes d'un pĂšre dĂ©crivant la premiĂšre nuit de retour dans son foyer aprĂšs son temps de captivitĂ© de six mois en Allemagne et son retour en janvier 1915 dĂ©crivent les sentiments qui ont pu habiter les hommes Ă  leur retour chez eux. Ils tĂ©moignent d’un certain sentiment de dĂ©possession quant Ă  l’autoritĂ© parentale que de dĂ©compensation de six longs mois d’emprisonnement. Plus tĂŽt dans la journĂ©e, c’est un autre enfant de sa famille qui l’avait accueilli aux cris de “ Papa, papa” en le serrant tellement fort que “tout le monde qui nous regardait pleurait autant que nous”. Entre ces deux enfants, le temps qui permet l'oubli chez les plus jeunes. Ce tĂ©moignage, on s'en doute, n'est ni unique ni transposable Ă  l'ensemble des vĂ©cus personnels de ces pĂšres partis Ă  la guerre mais tĂ©moigne de l'Ă©motion qui pouvait Ă©treindre les hommes dans leurs retrouvailles avec leurs proches. Les prisonniers, soldats, revenus en Belgique aprĂšs l’armistice n’en mĂšnent pas large bien sĂ»r, ils ont pour eux leur statut de victime des Allemands mais personne n’est lĂ  pour les acclamer. Cet effet est d'autant plus fort que leur retour se fait au compte-gouttes. Leur arrivĂ©e mĂȘme en Belgique est assez Ă©tonnante. Un groupe arrivant prĂšs de la rue de Louvain est abandonnĂ© Ă  son sort. Il y a parmi eux des malades et des hommes trĂšs affaiblis. L’un d’entre eux, un avocat en meilleur Ă©tat physique que les autres, s’adresse Ă  un commissariat pour obtenir asile pour lui et ses compagnons. Cette scĂšne lugubre, relatĂ©e par la presse du jour, se passe pourtant au mĂȘme moment que les grands cortĂšges sur les boulevards bruxellois ! Quel contraste avec l’accueil triomphal fait aux troupes aux cĂŽtĂ©s desquelles se sont battus ces mĂȘmes prisonniers ! La population civile s’étant investie dans l’aide Ă  l’armĂ©e transfert de courrier ou de personnes n’aura que peu ou pas de reconnaissance aprĂšs-guerre. Seule exception les civils fusillĂ©s qui rejoindront les soldats au panthĂ©on des hĂ©ros de guerre. Tous les soldats ne rentrent pas tous en mĂȘme temps dans leur foyer. Il y a aussi une distinction Ă  faire entre les volontaires, dĂ©mobilisĂ©s dĂ©but 1919 et les militaires de carriĂšre Le retour des rĂ©fugiĂ©s DĂšs la signature des accords de paix, les puissances Ă©trangĂšres manifestent leur volontĂ© de voir les ressortissants belges retourner au pays. Une vaste campagne de recensement est alors organisĂ©e dans les principaux pays concernĂ©s France, Grande-Bretagne, Pays-Bas afin d’organiser au mieux le retour et de ne pas ĂȘtre confrontĂ© Ă  des mouvements importants et incontrĂŽlĂ©s de population. Pour ces personnes, ayant passĂ© les quatre annĂ©es de guerre dans un pays Ă©tranger, le retour sera synonyme d’incomprĂ©hension. Ils sont critiquĂ©s pour ne pas avoir vĂ©cu la mĂȘme guerre que les autres. De plus, bien souvent, leur habitation n’est plus fonctionnelle et ils ont perdu leurs biens. Il faut donc leur construire en urgence des baraquements de fortune dont la rĂ©alisation sera lente et malaisĂ©e ou faire venir des Pays-Bas les baraquements utilisĂ©s pour loger les familles belges. Certains rĂ©fugiĂ©s ne rentreront pas et s’installeront dans leur pays d’accueil, principalement en France, facilitĂ© linguistique oblige. On assistera Ă©galement aprĂšs-guerre Ă  une immigration importante vers les Etats-Unis, pays de cocagne, Ă©loignĂ© des tourments europĂ©ens. Pour ces personnes ayant passĂ© les quatre annĂ©es de guerre dans un pays Ă©tranger, le retour sera synonyme d’incomprĂ©hension La reconstruction En vue de la reconstruction des bĂątiments, le Fonds Albert 1er est mis en place dĂšs 1915. Son conseil d’administration qui regroupe mĂ©cĂšnes et Ă©lites du pays rĂ©flĂ©chit Ă  la meilleure façon de reconstruire les rĂ©gions dĂ©vastĂ©es et surtout, de donner un habitat dĂ©cent Ă  la population. On se dĂ©cida pour des structures temporaires faites de panneaux en bois interchangeables installĂ©s sur une base de briques avec deux possibilitĂ©s la maisonnette de 6 mĂštres sur 6 ou celle, comprenant une chambre de plus, de 9 mĂštres sur 6. Ces petites maisons prĂ©fabriquĂ©es seront ainsi installĂ©es principalement en Flandre Occidentale et permettront Ă  sinistrĂ©s de trouver un abri aprĂšs-guerre. Des baraquements seront aussi installĂ©s dans les villes ayant connu les plus gros dĂ©gĂąts en Wallonie, Ă  VisĂ© notamment. Certains de ces baraquements furent directement importĂ©s des villages de rĂ©fugiĂ©s belges construits Ă  cĂŽtĂ© des camps d’internement aux Pays-Bas et dans le mĂȘme esprit on pensa Ă  crĂ©er aux alentours Ă©coles, salles communes et lieux de culte. L’Office des rĂ©gions dĂ©vastĂ©es se chargera lui du recensement des dommages de guerre, principalement les dommages causĂ©s aux bĂątiments par les destructions et incendies et opĂ©rera un classement minutieux par commune de l’ensemble des biens. Le Fonds Albert 1er sera dissous dans les annĂ©es 30 mais plus globalement, le processus de reconstruction prendra des annĂ©es et fera l’objet de polĂ©miques ardentes dues, entre autres, Ă  la destination des fonds affectĂ©s, chaque Ă©lu voulant que sa circonscription soit prioritaire. Le prĂ©judice matĂ©riel de quatre annĂ©es de guerre, s’il fut Ă©norme, n’aura pas de commun Ă©quivalent avec les traces psychologiques laissĂ©es par le fait d’avoir tout perdu. Emouvant ou difficile, le retour des hommes posera bien des problĂšmes logistiques ou moraux mais Ă  l’heure de l’amnistie, c’est d’abord la joie qui domine. Le bonheur de retrouver les siens et d’enfin ĂȘtre libre dans son propre pays. Les problĂšmes surgiront par la suite ils seront d’ordre privĂ© ou institutionnel mais n’empĂȘcheront pas l’hommage d’une nation Ă  ses annĂ©es de guerre et Ă  ses fils disparus, et ce mĂȘme si cet hommage perdit de son Ă©clat avec la Seconde Guerre mondiale et le travail du temps. La carte de l’Europe au lendemain des traitĂ©s « La PremiĂšre Guerre mondiale, vers une guerre totale (1914-1918) est l’un des trois thĂšmes Ă  traiter dans le cadre de la deuxiĂšme ThĂšme1 – L’Europe, un théùtre majeur des guerres totales (1914 -1945) I. Civils et militaires dans la PremiĂšre Guerre mondiale; II. DĂ©mocraties fragilisĂ©es et expĂ©riences totalitaires dans l’Europe de l’entre-deux-guerres; III. La DeuxiĂšme Guerre mondiale, une guerre d’anĂ©antissement; IV. La France dĂ©faite et occupĂ©e MagazineCentenaire c'est quoi ? Notre blog Centenaire est destinĂ© Ă  l'univers b2b. Via nos diffĂ©rentes catĂ©gories, nous couvrons les sujets liĂ© au business, Ă  l'entreprenariat, la finance etc. Le but de notre magazine web est d'apporter des conseils technique sur la gestion de business et la rĂ©ussite financiĂšre.

Carte: Belligérants, empires coloniaux et zones de combats . Un complément d'informations sur la guerre : Retraçons sur cartes les grandes étapes de la PremiÚre Guerre mondiale, depuis la montée des nationalismes au milieu du 19Úme siÚcle, jusqu'à la signatures des traités de paix aprÚs 1918. Séance_2_Prof. Tirailleurs Algériens

Ilssont ainsi la cible de violences diverses, exercĂ©es par les troupes d’invasion : exĂ©cutions arbitraires, viols, prises d’otages, le plus souvent aggravĂ©s de pillages, voire de saccages gratuits. Sur tous les fronts de la Grande Guerre, les populations civiles sont exposĂ©es Ă  Guerre mondiale (1914-1918) : Aspect sanitaire : France – Guerre mondiale (1914-1918) : Soins mĂ©dicaux : France – Politique sanitaire : France : 1900-1945 DEWEY : – 940.47 : Prisonniers de guerre ; services mĂ©dicaux et sociaux – 940.31 : PremiĂšre Guerre mondiale (1914-1918) – Histoire sociale, politique, Ă©conomique Couverture : chirurgiens opĂ©rant un

Leconcept de guerre totale appliquée à la 1Úre Guerre mondiale réexpliqué en images et en son.

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